Gilets jaunes : 25 % de perte de chiffre d'affaires pour les commerces

Il s'agit du recul moyen estimé pour l'année 2018 selon les chiffres annoncés par Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État à l'Économie.

Source AFP

Pour le président de la Confédération des commerces de France, le temps perdu ne pourra être rattrapé. 

Pour le président de la Confédération des commerces de France, le temps perdu ne pourra être rattrapé. 

© MAXPPP

Temps de lecture : 2 min

Les commerces paient cher la mobilisation étendue des Gilets jaunes. Le secteur enregistre un recul moyen de 25 % sur un an en raison des manifestations des Gilets jaunes, a estimé samedi la secrétaire d'État à l'Économie, Agnès Pannier-Runacher, assurant que «  des milliers d'emplois sont en jeu  ».

La newsletter Économie

Tous les jeudis à 17h

Recevez le meilleur de l’actualité économique.

Votre adresse email n'est pas valide

Veuillez renseigner votre adresse email

Merci !
Votre inscription a bien été prise en compte avec l'adresse email :

Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte

En vous inscrivant, vous acceptez les conditions générales d’utilisations et notre politique de confidentialité.

Lire aussi La croissance française devrait plafonner à 1,5 % cette année

«  On est plutôt sur une moyenne de moins 25 %, mais avec de très grands écarts  », a-t-elle sur BFM TV lors d'un débat sur l'impact du mouvement des Gilets jaunes sur le commerce. «  Les commerçants qui ont des produits périssables sont les plus touchés parce qu'ils ne pourront jamais se rattraper sur leur marchandise  », a-t-elle observé.

Interrogée sur des baisses de ventes de moins 40 % à moins 70 %, elle a estimé que cela concernait «  les commerces qui ont été le plus touchés, ceux qui ont été amenés à fermer le rideau certains samedis de ces dernières semaines  ».

«  On ne rattrapera pas le temps perdu  »

«  Les petits commerçants m'ont annoncé de moins 15 % à moins 40 %, moins 50 %  », a dit de son côté Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France. «  Rattraper en trois jours, cinq semaines de chaos et de crise, ce ne sera pas possible  », a-t-il affirmé. «  L'ambiance n'est pas revenue  », a-t-il ajouté, en dénonçant «  un samedi de trop  » du côté des Gilets jaunes. Pour le président de la Confédération des commerçants, «  on ne rattrapera pas le temps perdu. Les pertes sont fortes, il y a beaucoup d'inquiétude (...) et en plus, ça touche l'emploi  ».

Lire aussi Coignard - Gilets jaunes : et maintenant, la facture !

«  Il y a des milliers d'emplois en jeu  » et «  des sujets de trésorerie très importants  » chez des commerçants, selon la secrétaire d'État. «  On a 43 000 personnes en chômage partiel qui ont été demandées.  » «  Il faut vraiment se mobiliser et que les Gilets jaunes arrêtent de bloquer  », a ajouté Agnès Pannier-Runacher.

Pour sa part, François Momboisse, président de la Fevad, la fédération de la vente à distance, a dit que le e-commerce n'avait pas particulièrement bénéficié des difficultés du commerce traditionnel. «  Les deux premières semaines de décembre, les ventes ont été normales pour le e-commerce. Il n'y a pas eu de saut (...) Il y a un redémarrage là, juste avant Noël, la dernière semaine, a-t-il expliqué. La tendance (générale) est toujours à plus 14 %, c'est la tendance qu'on a depuis trois-quatre ans. Il n'y a pas un boom de la croissance, plus 25 ou plus 30, pas du tout.  »

À ne pas manquer

Ce service est réservé aux abonnés. S’identifier
Vous ne pouvez plus réagir aux articles suite à la soumission de contributions ne répondant pas à la charte de modération du Point.

0 / 2000

Voir les conditions d'utilisation
Lire la charte de modération

Commentaires (24)

  • cactus 22

    Et pour vous, elle est où votre demoxratue

  • Surlaligne

    Ce mouvement dégénère complètement et se trouve dans les mains de jusqu'au-boutistes qui ne représentent qu'eux-mêmes.
    D'ailleurs, je ne comprends pas qu'il suffise de se mettre un gilet jaune sur le dos pour être considéré par les médias comme un oracle et pouvoir se permettre de faire des appels au blocage des routes et au blocage de l'économie.
    Où est la démocratie dans tout cela ?

  • cactus 22

    Des "labels " existent déjà pour les entreprises, qui sont décernés aux entreprises ayant de bonnes pratiques dans le domaine social ou environnemental.

    Mais les libéraux les considèrent comme "aberrants".

    Effectivement, vous pouvez craindre pour votre retraite.

    Joyeux Noël quand même...