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Migrations: le cri désespéré d'un Syrien de 16 ans dans un camp grec

Des enfants jouent à l'intérieur d'un camp de migrants à Moria, sur l'île grecque de Lesbos, le 4 novembre 2015. Photo AFP / ARIS MESSINIS

"Ce camp est la raison pour laquelle je veux mettre fin à ma vie": un Syrien de 16 ans a décrit les conditions déplorables d'un camp grec près de la frontière avec la Turquie, dans un témoignage publié vendredi par l'ONG Médecins du Monde.

"Je vis depuis deux mois dans ce camp, et j'ai tenté de me suicider trois fois (...) la nourriture est horrible, même les chiens ne la mangeraient pas", écrit le jeune syrien originaire de Damas et dont le nom n'est pas mentionné dans cette lettre. Il raconte son difficile voyage vers la Grèce via la Turquie où "il avait travaillé pendant huit mois pour payer les trafiquants" et "venir en Grèce".

Sa première tentative d'atteindre l'île grecque de Kos, en face de la ville de Bodrum (Turquie), a échoué après que la petite embarcation avec 11 personnes à bord eut chaviré.

"Après une demi-heure dans l'eau, les garde-côtes turcs nous ont ramenés en Turquie où ils nous ont battus avant qu'ils me relâchent", écrit-il.

Après avoir voyagé à Istanbul "dans un bus de neuf places alors que nous étions 30 à 35 personnes", selon son témoignage, il est arrivé en Grèce après avoir traversé la rivière de l'Evros, qui marque la frontière terrestre gréco-turque (nord-est).

"Depuis deux mois je suis dans ce camp (près d'Evros), et j'ai tenté de me pendre dans un conteneur trois fois et je pense toujours à la même chose... ce que je veux c'est juste sortir d'ici, je ne veux l'aide de personne, je vais trouver ma voie", conclut ce jeune homme qui a déjà reçu l'aide des psychologues et psychiatres du camp, selon lui.

De nombreuses ONG, le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU et Amnesty ont déploré à plusieurs reprises les conditions insalubres dans certains camps en Grèce, surtout ceux sur les îles grecques de la mer Égée, à Lesbos et à Samos.

La Grèce a connu une augmentation importante du nombre des migrants et réfugiés traversant la frontière terrestre dans la région de l'Evros, passant de 5.400 en 2017 à 14.000 en 2018, selon les chiffres officiels.

"Ce camp est la raison pour laquelle je veux mettre fin à ma vie": un Syrien de 16 ans a décrit les conditions déplorables d'un camp grec près de la frontière avec la Turquie, dans un témoignage publié vendredi par l'ONG Médecins du Monde. "Je vis depuis deux mois dans ce camp, et j'ai tenté de me suicider trois fois (...) la nourriture est horrible, même les chiens ne la ...