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Attentat de Strasbourg : une vidéo d’allégeance à l’EI retrouvée sur une clé USB de Cherif Chekatt

La revendication de l’Etat islamique, peu après l’attentat de Strasbourg, avait d’abord été qualifiée d’« opportuniste ». L’attaque avait fait cinq morts et onze blessés, le 11 décembre, près du marché de Noël.

Le Monde avec AFP

Publié le 22 décembre 2018 à 15h46, modifié le 22 décembre 2018 à 16h53

Temps de Lecture 5 min.

Une vidéo d’allégeance au groupe Etat islamique (EI) a été retrouvée sur une clé USB appartenant à Cherif Chekatt, l’auteur de l’attentat du 11 décembre sur le marché de Noël de Strasbourg, selon une source judiciaire rapportée par l’Agence France-Presse, confirmant une information de l’hebdomadaire Marianne.

L’attentat avait fait cinq morts et onze blessés. Il avait été revendiqué par l’organe de propagande du groupe djihadiste quelques minutes après la mort, sous les tirs de riposte de policiers et après quarante-huit heures de traque, de ce délinquant multirécidiviste de 29 ans, « fiché S » (pour « sûreté de l’Etat ») pour sa radicalisation islamiste.

Cette revendication avait été qualifiée d’« opportuniste » par le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, le 14 décembre. Il arrive fréquemment que l’EI revendique des attentats inspirés par sa propagande sans qu’ils aient été commandités ou coordonnés par une cellule. Certaines de ces revendications se sont révélées mensongères, voire fallacieuses, comme celle de l’attaque de Las Vegas, le 1er octobre 2017, perpétrée par un retraité sans aucun lien avec la mouvance djihadiste.

Mais la découverte d’une clé USB contenant une vidéo d’allégeance à l’EI, au cours de l’une des perquisitions entreprises dans la foulée de l’attentat, a contredit cette analyse.

Lire notre analyse (en édition abonnés) : Article réservé à nos abonnés Cherif Chekatt, le profil hybride du voyou radicalisé qui hante les services

Deux jours de chasse à l’homme

Le 11 décembre au soir, Cherif Chekatt avait attaqué des passants dans le centre historique de Strasbourg, armé d’un vieux revolver et d’un couteau, avant de parvenir à s’enfuir. Des témoins l’ont entendu crier « Allah akbar ! ». Après deux jours de chasse à l’homme, il a été tué par des policiers le 13 décembre dans une rue du quartier du Neudorf, au sud du centre-ville, là même où les forces de l’ordre avaient perdu sa trace.

Délinquant de droit commun, condamné 27 fois et suivi par les autorités en raison de sa radicalisation islamiste, ce Strasbourgeois de 29 ans avait échappé le matin de l’attaque à un coup de filet dans une affaire de vol à main armée et de tentative d’homicide, avec « sa bande de malfrats », selon une source proche du dossier.

Un homme de 37 ans, soupçonné d’avoir joué un rôle dans la fourniture de son revolver de la fin du XIXe siècle, a été mis en examen lundi 17 décembre et placé en détention provisoire. Au lendemain de la mort du tueur, le procureur de Paris avait déclaré que l’enquête allait « se poursuivre pour identifier d’éventuels complices ou coauteurs susceptibles de l’avoir aidé ou encouragé dans la préparation de son passage à l’acte ». Un frère de Cherif Chekatt, également « fiché S » en raison de sa radicalisation, avait fait rapidement l’objet d’un mandat de recherche du parquet antiterroriste. Il a été interpellé en Algérie au lendemain de l’attaque, selon plusieurs sources proches du dossier. Placés en garde à vue, les parents et deux frères de Cherif Chekatt ont, eux, été remis en liberté sans poursuites à ce jour.

Le Monde avec AFP

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