Les départs s’enchaînent et se ressemblent depuis deux ans et demi au sein de l’administration de Donald Trump. Le dernier en date, le départ de John Bolton, mardi 10 septembre, n’a pas surpris, tant étaient nombreuses les divergences de vue entre le conseiller à la sécurité nationale, le quatrième de l’ère Trump, et le président.
Cette annonce n’est pas, tant s’en faut, une première dans l’administration Trump. Depuis son accession au pouvoir, le président états-unien aura conduit au licenciement ou à la démission d’au moins soixante hauts fonctionnaires de son administration, nommés par lui ou par ses prédécesseurs.
Si seulement treize membres de son gouvernement sont partis — Tom Price et David Shulkin, à la suite de révélations sur l’utilisation de fonds publics pour des déplacements personnels, et Rex Tillerson pour cause de désaccords politiques —, trente-cinq membres de son cercle de conseillers à la Maison Blanche se sont aussi retirés ou ont été incités à le faire.
Ce chiffre, important, atteste en partie de l’ambiance au siège de l’exécutif et vient contredire le tweet de Donald Trump fustigeant les « fake news » (infox) qui dénonçaient le « chaos » régnant au sein de l’administration. L’agence de presse Reuters relevait d’ailleurs qu’entre le 1er juillet 2017 et le 30 juin 2018, il y a eu un renouvellement de 56 % des plus hauts responsables politiques, contre 13 % durant une période comparable sous la présidence Obama.
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