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Niger

Niger: des écoles fermées et déplacées à cause du terrorisme

Au Niger, une centaine d'établissements scolaires ont dû fermer leurs portes à cause de la menace jihadiste depuis 2015. C'est le bilan que dresse le Bureau de coordination des Affaires humanitaires des Nations unies qui s'est notamment intéressé à l'impact de l'insécurité sur les régions du sud-est et du sud-ouest du pays. Des zones où les populations sont prises à partie par Boko Haram et par d'autres groupes jihadistes. Intimidations, agressions, et risques d'exactions sont fréquents.

Des villages attaqués par Boko Haram dans la région de Diffa, non loin de la frontière avec le Nigeria. Archive d'illustration.
Des villages attaqués par Boko Haram dans la région de Diffa, non loin de la frontière avec le Nigeria. Archive d'illustration. AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO
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Dans la région de Tillabéri, l'ONU estime que 33 écoles qui ont suspendu temporairement leurs activités et 18 d'entre elles qui ont dû fermer. Les autorités ont dû s'adapter et regrouper les établissements dans des endroits plus calmes. Le constat est le même dans la région de Diffa, une zone déstabilisée par Boko Haram. Là-bas, 44 écoles ont provisoirement fermé. Les enseignants sont les premières victimes des groupes jihadistes.

«  Les jihadistes viennent, ils s'en prennent tout de suite aux enseignants. Et nous avons eu plusieurs cas d'enseignants qui ont été pillés, qui ont été égorgés... Des enseignants ont été obligés d’abandonner leurs écoles pour se réfugier dans les régions urbaines. Il n’y a aucune sécurité dans les établissements, il n’y a aucune sécurité dans les zones. À partir d’une certaine heure, tous les villages sont obligés de se déplacer. Ça influe sur la qualité de l’éducation », déplore Hamidou Mounkaïla, le secrétaire général du Synaceb,un syndicat d'enseignants.

Le pouvoir relativise cette situation

Le ministre de l'Éducation de base, Daouda Marthé, relativise cette situation. Les écoles n'ont pas été fermées, mais elles ont été déplacées avec les populations qui ont fui les violences.

« C’est 150 écoles à Diffa qui sont déplacées, mais qui ne sont pas fermées. Ces écoles ont été déplacées en même temps que la population. Et ces écoles fonctionnent exactement comme si de rien n’était, les cours se déroulent normalement. Il y a une prise en charge totale de ces écoles-là », insiste-t-il .

Cette semaine, les autorités ont prorogé l'état d'urgence de trois mois, dans les départements de Tillabéri et de Gotheye, en raison d'attaques attribuées selon elles, à des groupes terroristes.

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