Contrôle des chômeurs : des sanctions plus dures que prévu

Un décret a été publié au Journal officiel, dimanche 30 décembre, qui énumère des sanctions plus dures que celles annoncées par l'exécutif contre les chômeurs.

Source AFP

Certaines sanctions concernent notamment l'insuffisance de recherche d'emploi.

Certaines sanctions concernent notamment l'insuffisance de recherche d'emploi.

© Jean Francois Frey / MAXPPP / PHOTOPQR/L'ALSACE

Temps de lecture : 2 min

Le gouvernement durcit le ton face aux chômeurs. Du moins ceux qui manqueraient à leurs obligations. Selon un décret publié le 30 décembre 2018 au Journal officiel, certaines sanctions prévues contre celles et ceux qui ne respecteraient pas leurs obligations pendant leur période de chômage seront plus dures que ce qu'avait initialement annoncé l'exécutif. Ce volet « contrôle des chômeurs » de la réforme « avenir professionnel » avait été adopté dans son principe cet été par le Parlement.

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Il y est présenté comme la contrepartie d'une ouverture plus grande du régime d'assurance chômage à des démissionnaires ayant un projet professionnel. Néanmoins, cette ouverture ne concernera potentiellement que 20 000 à 30 000 démissionnaires supplémentaires, selon les calculs de l'exécutif, au regard des 70 000 déjà indemnisés chaque année. Le décret avec les détails des sanctions a été publié au Journal officiel dimanche au milieu d'une série de décrets concernant aussi la réforme de la formation professionnelle.

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En mars dernier, le ministère du Travail avait annoncé de nouvelles sanctions, certaines allégées, d'autres alourdies, pour les chômeurs. Le fait de ne pas se rendre à un rendez-vous avec un conseiller, par exemple, devait être sanctionné de 15 jours de radiation des listes au lieu des deux mois actuellement en vigueur. Finalement, ce sera un mois de radiation selon le texte du décret, deux mois au bout de deux manquements et quatre mois au « troisième manquement » constaté.

Suppression des allocations dans certains cas

Par ailleurs, s'agissant des sanctions concernant l'insuffisance de recherche d'emploi (refus à deux reprises de deux offres raisonnables d'emploi, par exemple), le gouvernement avait évoqué des sanctions graduelles : suspension de l'allocation d'un mois la première fois, de deux mois la deuxième fois et de quatre mois la troisième fois. Il avait alors précisé que l'allocation serait amputée à partir de la deuxième fois. D'après le décret, l'allocation est « supprimée » dès le premier manquement et non « suspendue », ce qui permettait de conserver ses droits.

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Ce contrôle doit se faire via un « journal de bord » numérique, où les demandeurs d'emploi renseigneront tous les mois leurs actes de recherche d'emploi. À partir de mi-2019, ce dispositif sera expérimenté pendant un an dans deux ou trois régions. Selon une étude mise en ligne cet été par Pôle emploi, 12 % des demandeurs d'emploi ne cherchent pas activement un emploi, mais ce taux chute à 8 % chez les bénéficiaires de l'assurance chômage.

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Commentaires (69)

  • voltairius

    Bravo ! Je vous souhaite de réussir dans votre entreprise et vous présente mes meilleurs vœux pour 2019 et les suivantes. Espérons que vous avez et aurez inspiré beaucoup de chômeurs.

  • jupicron

    J'ai subi un licenciement économique en avril 2018 ce qui m'a permis de connaitre les "joies" de pole emploi après 30 ans de travail.
    j'aurai aimé faire une formation mais pole emploi n'est pas un centre de formation.
    il faut trouver sa formation et la faire valider et c'est là que cela se complique.
    les formations vraiment qualifiantes ne rentrent pas dans la case.
    donc exit la formation.
    cerise sur le gâteau, j'ai un statut travailleur handicapé ce qui est, sans jeux de mots, un handicap certain pour retrouver un emploi.
    autant ce statut est protecteur dans le cadre du travail autant c'est un frein énorme pour une éventuelle embauche.
    résultat final, j'ai dû créé ma société.
    heureusement, j’avais un petit capital car les aides, quand elles existent, ne sont pas suffisantes et les prêts bancaires n’existent pas dans ma situation.
    la première année je vais continuer à percevoir mon indemnité car je ne peux pas me payer pour l’instant.
    je prie les Dieux de de l’Olympe de ne pas me couper les vivres car il n’y aura pas de plan B.

  • VIVE 2022

    L'indemnisation oui, mais avec une vraie recherche. Pas de recherche, pas d'indemnisation. Refus de deux emplois proposés (sauf plus de 60km), arrêt de l'in-
    demnisation.