Au Canada, l’industrie du cannabis est en plein boom. Et les universités suivent la tendance de près, selon le quotidien Globe and Mail.
Depuis la légalisation de la drogue en octobre 2018 – y compris pour un usage récréatif –, plusieurs établissements ont lancé des programmes d’enseignements spécialisés dans la culture, la production ou la vente d’herbe. Au moins 8 facs canadiennes proposent à leurs étudiants des cours uniquement sur ces thématiques, souligne le journal.
L’université Ryerson à Toronto, entre autres, a lancé en septembre un cours sur les techniques de marketing, de vente et de logistique à adopter pour cette industrie. Un succès quasi immédiat : en trois semaines, les inscriptions étaient déjà complètes. La fac a même dû ouvrir une seconde classe pour accueillir plus d’étudiants en janvier 2019.
Dans la même veine, l’université McGill de Montréal ouvrira une filière agricole uniquement consacrée à la culture du chanvre à résine à l’automne.
Besoin de travailleurs qualifiés
Les spécialistes parient sur la création d’au moins 150 000 emplois dans le secteur du cannabis dans les années à venir, d’après le Globe and Mail. Mais pour le moment, “c’est un vrai défi de trouver des personnes qualifiées dans cette industrie”, assure au journal Debbie Johnston, la doyenne de l’université de Durham en Ontario, qui propose des cours sur le sujet depuis déjà deux ans.
“Il y a énormément d’offres de postes à l’heure actuelle, mais la plupart des candidatures ne sont pas à la hauteur. Les employeurs recherchent des gens qui ont à la fois de l’expérience et une éducation [adéquate].”
En 2017, 5 millions de Canadiens ont consommé au moins une fois de la marijuana. Au total, ils ont dépensé environ 5,7 milliards de dollars canadiens, soit à peu près 3,7 milliards d’euros.
Fondé en 1844, lu d’un océan à l’autre, sérieux et non engagé, le titre de Toronto est le quotidien de référence au Canada et exerce une forte influence auprès des milieux politiques fédéraux.
L’aventure du quotidien commence en 1843 avec l’arrivée à Toronto d’un jeune Ecossais de 25 ans, George Brown, qui publie le premier numéro du Globe. Il ne prendra le titre de Globe and Mail qu’en 1936 après sa fusion avec le journal conservateur The Mail and Empire, dont il n’a pas conservé la ligne éditoriale. Depuis l’été 2015, il appartient à Woodbridge Company, société d’investissement de la famille Thomson qui contrôle également Thomson Reuters.
C’est en décembre 1994 que la première version du site a été lancée à l’occasion de la publication d’un supplément publicitaire intitulé The Wired Classroom (La classe branchée). Ce qui ne devait être qu’une expérience provisoire a connu un immense succès. Dès lors, le quotidien de Toronto va progressivement mettre en place un contenu éditorial et des services. Ses promoteurs ont mis l’accent sur le développement de services parallèles au quotidien, notamment dans le domaine économique avec son cahier et son site “Report on Business”.