Au lendemain du premier tour, deux enseignements ont abondamment été tirés des résultats du scrutin : la sanction infligée au gouvernement et le succès du Front national. Deux réalités, qui ont eu pour effet d'en occulter partiellement une autre : la victoire de la droite, qui reconquiert une bonne partie du terrain municipal.
Au vu des résultats du premier tour – et après les discussions dans les deux camps pour le maintien, le retrait ou la fusion de listes entre les deux tours –, le second tour devrait amplifier cette tendance : ces élections municipales devraient voir déferler une « vague bleue » et la droite s'apprête à redevenir le premier pouvoir local.
LA GAUCHE POURRAIT PERDRE 110 VILLES
Compte tenu des résultats du premier tour, les pertes de la gauche devraient être sévères au second. Selon nos estimations, 117 villes de plus de 10 000 habitants sont susceptibles de basculer : 110 de la gauche vers la droite ou l'extrême droite, 1 de la gauche vers un nationaliste, 4 de droite à gauche et 2 de la droite vers l'extrême droite.
Le PS pourrait ainsi perdre environ 90 villes, tandis que le PCF en céderait 7, le PRG 3, le MRC 1 et les divers gauche 7.
A droite, l'UMP raflerait l'essentiel de la mise avec 66 conquêtes, l'UDI pourrait en gagner 13, le MoDem 3 et les divers droite 19. Quant à l'extrême droite, elle nourrit l'espoir de gagner 7 villes supplémentaires au second tour : Brignoles, Forbach, Hayange, Saint-Gilles, Villers-Cotterêts, Beaucaire et Béziers.
Les gains éventuels de la gauche sont, de fait, extrêmement limités, alors que les résultats acquis lors des précédents scrutins nationaux pouvaient lui ouvrir quelques espoirs de conquête. Elle n'apparaît en mesure de faire chanceler la droite que dans 4 villes : Avignon, Dourdan, Bourges et Bayonne.
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