À Paris, désormais, le bac jaune attend tous vos emballages

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À Paris, désormais, le bac jaune attend tous vos emballages

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15% des immeubles parisiens n'ont pas de bacs de tri.
15% des immeubles parisiens n'ont pas de bacs de tri.
© Radio France - Adrien Toffolet

Depuis le 1er janvier Paris met en place les nouvelles consignes relatives au tri des emballages et plastiques, ce qu'on peut jeter dans les poubelles jaunes. Des consignes qui concerneront à terme l'ensemble du territoire. Un tri simple en théorie, mais pas si facile, quand on interroge ceux qui se préparent à jeter

À Paris, il n'y a pas besoin de se promener longtemps pour trouver des poubelles où tous les déchets sont mélangés, que ce soit dans un bac mal trié ou à même le sol. Pourtant, depuis 20 ans maintenant, la France sensibilise sa population au tri sélectif. Des consignes qui ont encore du mal à passer, et pas que dans la capitale.

Un tri pas automatique en France

D’après la dernière étude Ipsos pour Citeo, seulement 3/4 des Français déclarent bien connaître les consignes de tri. Mais de la parole au geste, la situation se dégrade. La moitié trie de façon systématique. Les autres trient partiellement ou pas du tout.

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"Des fois c'est embêtant, mais on a pris le pli. Déjà chez moi je fais un tri, les bouteilles d'un côté, les cartons de l'autre, tout l'alimentaire, etc...", affirme Monique, sûre d'elle. Jean-François est plus critique : "faire le tri à Paris, c'est compliqué. Le matériel mis à disposition n'est pas suffisant. Dans mon quartier, il n'y a pratiquement que des poubelles vertes. En province, il y a plus de choses adaptées aux besoins des gens. J'ai bien un bac jaune en bas de chez moi, mais je croyais que c'était pour le papier."

À Paris, dans l'idéal, on trouve dans les immeubles un bac jaune pour les plastiques en vrac (bouteilles, bidons de lessive, boîtes de conserves, etc) , un bac pour le verre (bouteilles, bocaux, etc) et un bac pour le tout venant, tout ce qui échappe aux consignes de tri. 

300 000 parisiens n'ont pas accès au tri.
300 000 parisiens n'ont pas accès au tri.
© AFP - ERIC CABANIS

Des consignes étendues à tous les emballages en plastique

Depuis le 1er janvier, à Paris et dans plusieurs parties du pays, les consignes de tri sont étendues. Une disposition imposée progressivement aux collectivité par la Loi de transition énergétique de 2015. Papiers, cartons, briques, emballages en métaux et aluminium, et l'ensemble des emballages en plastique (pots de yaourts, barquettes en polystyrène, films alimentaires, boîtes d’œufs, etc) doivent finir dans le bac jaune. D'ici 2022, ces consignes seront en place sur 100% du territoire.

La mairie a communiqué les nouveautés aux parisiens pour que les réflexes se mettent en place rapidement. 

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Il s'agit de simplifier le geste de tri afin de permettre, en bout de chaîne, d'améliorer le recyclage. "Je n'étais pas au courant !", avoue Leila, qui pourtant trie tout et fait attention, malgré le caractère "un peu ennuyeux" de la chose. "C'est une bonne chose car il y a vraiment beaucoup d'emballages en plastique différents. On ne sait plus à force ce qui va dans le bac jaune et ce qui n'y va pas. Donc si on peut tout mettre dans le jaune maintenant, tant mieux !"

Paris en retard en matière de tri

Paris, en matière de tri sélectif, est effectivement à la traîne. À cela plusieurs raisons : le manque de place, qui ne permet pas d'installer des bacs partout. Selon Citeo, 15% des immeubles de la capitale n'en ont pas. 300 000 Parisiens n'ont pas accès au tri, chez eux mais aussi dans la rue où les poubelles publiques sont rarement adaptées : un seul et même sac pour tout. Avec la densité de population à l'année et l'activité touristique, ce sont des centaines de milliers de tonnes de déchets plastiques qui échappent au tri.

La Mairie de Paris travaille justement à déployer un millier de stations Trilib' pour compenser. De nouveaux centres de tri vont ouvrir, d'autres existants en petit couronne sont en cours de modernisation afin de pouvoir accueillir tous ces déchets en plus.  Des évolutions indispensables, car même si aujourd'hui, on ne peut pas recycler toutes les matières plastiques, bien trier améliore clairement les chances de bien recycler.

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