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Pour 2018, si l’on ajoute près de 7000 migrants enregistrés dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla en territoire africain, on obtient un total de 120 205 arrivées en Europe.
L’Espagne a enregistré le plus d’arrivées
L’Espagne est redevenue l’an dernier la première porte d’entrée en Europe, avec 55 756 arrivées par la mer (contre 22 103 en 2017). L’Italie, où le gouvernement au discours très anti-immigrés a fermé les ports aux bateaux humanitaires cet été, a enregistré 23 371 arrivées l’an dernier, en chute libre par rapport à 2017 (119 369), et la Grèce 32 497.
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En 2018, le premier pays d’origine des migrants était la Guinée (13 068 personnes), suivi du Maroc (12 745) et du Mali (10 347). La Syrie n’était que le quatrième pays d’origine des arrivants, suivie de l’Afghanistan et de l’Irak.
L’accueil des migrants sauvés en mer a provoqué une crise diplomatique européenne l’an dernier après la fermeture des ports italiens, plusieurs navires humanitaires se retrouvant à errer en Méditerranée faute de savoir où accoster. Chaque situation s’était débloquée avec un accord trouvé dans l’urgence entre pays européens pour la répartition des réfugiés, ce qui avait convaincu l’Espagne ou Malte de laisser les navires débarquer leurs passagers.
Demande d'«indications claires» pour les navires qui recueillent des migrants
«En 2019, il est essentiel de mettre fin à l’approche actuelle bateau par bateau», avait estimé dimanche le HCR en exhortant les États à «mettre en œuvre un mécanisme régional qui donne aux capitaines de navires des indications claires et prévisibles sur l’endroit où débarquer les réfugiés et les migrants secourus en Méditerranée».
Mercredi, les autorités maltaises ont accepté d'«abriter» dans leurs eaux deux navires d’ONG allemandes transportant 49 migrants secourus en Méditerranée, en raison de la détérioration des conditions à bord.