Alain Juppé n'est plus membre de LR

Alain Juppé avait rejoint le RPR en 1976.
Alain Juppé avait rejoint le RPR en 1976. © NICOLAS TUCAT / AFP
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Antoine Terrel avec Stéphane Place , modifié à
L'ancien Premier ministre n'a pas renouvelé sa cotisation au parti pour la deuxième année consécutive. 

C'est la fin d'une histoire vieille de plus de 40 ans. Le maire de Bordeaux Alain Juppé n'est officiellement plus membre de LR depuis le 1er janvier 2019, après n'avoir pas payé sa cotisation pour 2018, pour la deuxième année consécutive, rapporte Le Parisien, ce que confirme à Europe 1 l'entourage de l'ancien Premier ministre. 

Un "non-événement" pour son entourage. Or, comme le rappelle le quotidien, l'article 5 des statuts du parti précise en effet que "toute personne n'ayant pas renouvelé sa cotisation pendant deux années consécutives perd sa qualité d'adhérent". Dès janvier 2018, le maire de Bordeaux avait pris ses distances avec le parti dirigé par un Laurent Wauquiez dont il n'apprécie guère la ligne droitière.

"J'ai envie d'être libre. Je n'ai pas renouvelé ma cotisation et je n'ai pas l'intention de le faire", confiait-il alors. Pour l'entourage d'Alain Juppé, qui évoque auprès d'Europe 1 un "non-événement", cette situation est donc la simple conséquence de cette position exprimée par le passé. 

"on ne va pas se raconter d'histoires. Il y a belle lurette qu'Alain Juppé n'est plus, dans les faits, membre des Républicains : il n'est jamais venu en réunion de bureau depuis un an, il ne paie plus ses cotisations", a confirmé sur franceinfo Gilles Platret, porte-parole du parti.

Il suivra de près les européennes. Mais celui qui avait adhéré au RPR en 1976 avant de devenir le premier président de l'UMP en 2002, n'en a pas pour autant fini avec la politique. Alors qu'à Bordeaux, une candidature aux municipales ne fait guère de doute, Alain Juppé surveillera également attentivement les prochaines élections européennes. Européen convaincu, l'ancien ministre des Affaires étrangères avait posté le 1er janvier une photo de l'Hôtel de ville de Bordeaux orné de sept drapeaux européens.

"L'enjeu est simple, soit on tue l'Europe, soit on la reconstruit, on la défend, on relance l'idéal européen", a-t-il confié à Emmanuel Macron lors d'un dîner récent. Mais s'il compte bien examiner de près les différents programmes, il n'a pas du tout l'intention de figurer sur une liste, rapporte un de ses proches à Europe 1.