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Depuis le ciel, les Pilotes volontaires sont les yeux des sauveteurs de migrants en Méditerranée

Fondée pour signaler les embarcations aux navires des ONG, l’association n’a pas les moyens de répondre à tous les appels.

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Publié le 04 janvier 2019 à 11h22, modifié le 04 janvier 2019 à 14h50

Temps de Lecture 1 min.

Benoît Micolon, co-fondateur de l'ONG Pilotes volontaires, examine un Colibri 2 avant décollage, le 5 octobre 2018 à Lampedusa.

« Imaginez appeler le SAMU et qu’on vous réponde que le chauffeur de l’ambulance n’est pas disponible avant deux jours… Inconcevable ? C’est pourtant la situation inacceptable dans laquelle nous nous retrouvons régulièrement », explique Benoit Micolon, cofondateur de Pilotes volontaires, une organisation non gouvernementale (ONG) qui survole la Méditerranée pour repérer les canots de migrants et indiquer leur position aux bateaux de sauvetage d’autres ONG.

Pilotes volontaires, montée grâce aux économies personnelles de deux pilotes et à des dons de particuliers, appuie les ONG qui patrouillent la bande de 150 kilomètres de long sur 50 kilomètres de large au large des côtes libyennes. « C’est la zone dans laquelle se sont retrouvés en grande difficulté 90 % des bateaux identifiés ces dernières années par les navires de secours », précise M. Micolon, lui-même pilote de ligne.

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Sur ses huit premiers mois d’activité, l’avion de l’ONG a repéré quelque 4 000 personnes dans quarante-cinq canots, au cours de trente-huit survols. Un repérage autrement plus efficace que celui que peuvent mener les navires eux-mêmes. « A moins que ces bateaux passent à un ou deux kilomètres des canots, ils n’ont quasiment aucune chance de les repérer », explique M. Micolon.

Le 21 décembre 2018, son association a vécu une situation redoutée, quand il n’a pu offrir son assistance à l’ONG allemande qui lui demandait de localiser un esquif de migrants après en avoir reçu un message de détresse. Faute de moyens, l’aéronef de Pilotes volontaires était cloué au sol ce jour-là.

Pour 2019, l’ONG s’est fixé l’objectif de « répondre présent à chaque sollicitation ». Benoit Micolon se prépare avec son collègue à frapper aux portes des donateurs pour renforcer cette petite organisation, imaginée comme le maillon qui manquait aux opérations de sauvetage en Méditerranée.

  • Le photographe Samuel Gratacap a pris son envol avec des bénévoles de l’ONG Pilotes volontaires à la recherche d’embarcations en détresse au large des côtes libyennes.

    Le photographe Samuel Gratacap a pris son envol avec des bénévoles de l’ONG Pilotes volontaires à la recherche d’embarcations en détresse au large des côtes libyennes. SAMUEL GRATACAP / « LE MONDE »

  • Benoît Micolon, cofondateur de l’ONG Pilotes volontaires, montre sur son téléphone une photo qu’il a prise en juin 2018 lors d’une mission de recherche de personnes en détresse en mer Méditerranée. En arrière-plan sa tablette qui lui permet de naviguer et suivre son plan de vol.

    Benoît Micolon, cofondateur de l’ONG Pilotes volontaires, montre sur son téléphone une photo qu’il a prise en juin 2018 lors d’une mission de recherche de personnes en détresse en mer Méditerranée. En arrière-plan sa tablette qui lui permet de naviguer et suivre son plan de vol. SAMUEL GRATACAP / « LE MONDE »

  • Benoît Micolon est le cofondateur de l’ONG Pilotes volontaires. Le voici quelques minutes avant le décollage de l’île italienne de Lampedusa, vendredi 5 octobre au matin, lors d’une vérification du « Colibri 2 ».

    Benoît Micolon est le cofondateur de l’ONG Pilotes volontaires. Le voici quelques minutes avant le décollage de l’île italienne de Lampedusa, vendredi 5 octobre au matin, lors d’une vérification du « Colibri 2 ». SAMUEL GRATACAP / « LE MONDE »

  • Benoît Micolon et Carola Rackete, montant à bord de « Colibri 2 » pour une mission de recherche de personnes en détresse en Mediterranée centrale, le 5 octobre 2018.

    Benoît Micolon et Carola Rackete, montant à bord de « Colibri 2 » pour une mission de recherche de personnes en détresse en Mediterranée centrale, le 5 octobre 2018. SAMUEL GRATACAP / « LE MONDE »

  • Les membres de Pilotes volontaires ont réalisé trente-cinq missions de survol depuis mai 2018.

    Les membres de Pilotes volontaires ont réalisé trente-cinq missions de survol depuis mai 2018. SAMUEL GRATACAP / « LE MONDE »

  • Le casque de communication et la tablette sur une des ailes du « Colibri 2 », indispensables pour lancer les missions de recherches de personnes en détresse.

    Le casque de communication et la tablette sur une des ailes du « Colibri 2 », indispensables pour lancer les missions de recherches de personnes en détresse. SAMUEL GRATACAP / « LE MONDE »

  • Le petit aéronef – moins de 7 mètres de long – met le cap plein sud. Il s’éloigne de Lampedusa, caillou italien posé au milieu de la Méditerranée, porte de l’Europe malgré lui.

    Le petit aéronef – moins de 7 mètres de long – met le cap plein sud. Il s’éloigne de Lampedusa, caillou italien posé au milieu de la Méditerranée, porte de l’Europe malgré lui. SAMUEL GRATACAP / « LE MONDE »

  • Vue sur les bateaux humanitaires « Astral » (Open Arms) et le « Mare-Iono » depuis l’intérieur du « Coilibri 2 », le 5 octobre.

    Vue sur les bateaux humanitaires « Astral » (Open Arms) et le « Mare-Iono » depuis l’intérieur du « Coilibri 2 », le 5 octobre. SAMUEL GRATACAP / « LE MONDE »

  • Il faudra une petite heure au « Colibri » pour rejoindre les abords de la Libye, à 160 milles marins de là. Aux commandes, vendredi 5 octobre au matin, Benoît Micolon.

    Il faudra une petite heure au « Colibri » pour rejoindre les abords de la Libye, à 160 milles marins de là. Aux commandes, vendredi 5 octobre au matin, Benoît Micolon. SAMUEL GRATACAP / « LE MONDE »

  • À l’intérieur du « Coilibri 2 », le 5 octobre.

    À l’intérieur du « Coilibri 2 », le 5 octobre. SAMUEL GRATACAP / « LE MONDE »

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