Le régime méditerranéen permettrait de diminuer de 41% le risque de développer une dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Cette maladie entraîne une perte progressive de la vision fine, sollicitée par exemple pour la lecture ou la reconnaissance des visages. Ces résultats sont publiés dans la revue Ophtalmology.
DMLA. La forme la plus fréquente de DMLA (80 % des cas) et la moins sévère, est dite "atrophique" ou "sèche" Dans ce cas, une perturbation du métabolisme cellulaire entraîne progressivement une dégénérescence des cellules rétiniennes. Cette forme ne dispose pour l'instant d'aucun traitement. L'autre forme, la DMLA dite "humide", trouble la vision ou provoque un angle mort dans le champ visuel en raison de l'apparition anormale de vaisseaux sanguins qui laissent des fluides couler dans l'œil. La DMLA est l'une des causes les plus fréquentes de perte de la vision, touchant de nombreuses personnes après 50 ans. L'incidence de la maladie dépend de l'âge : elle touche 1 % des personnes de 50 à 55 ans, environ 10 % des 65-75 ans et de 25 à 30 % des plus de 75 ans, d'après l'Inserm.
Les oméga 3 et antioxydants sont importants pour la santé oculaire
Plusieurs études avaient jusque-là fait le lien entre l'alimentation et la DMLA. En effet, certains nutriments majoritairement apportés par l’alimentation comme le poisson et les noix, tels les acides gras oméga 3, sont en effet présents en grande quantité au niveau de la rétine. C’est également le cas d'antioxydants présents dans certains fruits et légumes, parmi lesquels la lutéine et la zéaxanthine, qui filtrent la lumière bleue toxique pour l’œil. Mais les études se concentraient jusque-là plutôt sur des groupes d'aliments précis, et non sur un régime complet. "Beaucoup d’études montrent que ces nutriments réduisent le risque de développer une DMLA, souligne Bénédicte Merle, co-auteur de ce travail, dans un communiqué. Nous avons voulu aller plus loin en nous intéressant à l’alimentation globale plutôt qu’à des nutriments isolés".
Le régime méditerranéen permettrait de diminuer de 41% le risque de développer une dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA). Cette maladie entraîne une perte progressive de la vision fine, sollicitée par exemple pour la lecture ou la reconnaissance des visages. Ces résultats sont publiés dans la revue Ophtalmology.
DMLA. La forme la plus fréquente de DMLA (80 % des cas) et la moins sévère, est dite "atrophique" ou "sèche" Dans ce cas, une perturbation du métabolisme cellulaire entraîne progressivement une dégénérescence des cellules rétiniennes. Cette forme ne dispose pour l'instant d'aucun traitement. L'autre forme, la DMLA dite "humide", trouble la vision ou provoque un angle mort dans le champ visuel en raison de l'apparition anormale de vaisseaux sanguins qui laissent des fluides couler dans l'œil. La DMLA est l'une des causes les plus fréquentes de perte de la vision, touchant de nombreuses personnes après 50 ans. L'incidence de la maladie dépend de l'âge : elle touche 1 % des personnes de 50 à 55 ans, environ 10 % des 65-75 ans et de 25 à 30 % des plus de 75 ans, d'après l'Inserm.
Les oméga 3 et antioxydants sont importants pour la santé oculaire
Plusieurs études avaient jusque-là fait le lien entre l'alimentation et la DMLA. En effet, certains nutriments majoritairement apportés par l’alimentation comme le poisson et les noix, tels les acides gras oméga 3, sont en effet présents en grande quantité au niveau de la rétine. C’est également le cas d'antioxydants présents dans certains fruits et légumes, parmi lesquels la lutéine et la zéaxanthine, qui filtrent la lumière bleue toxique pour l’œil. Mais les études se concentraient jusque-là plutôt sur des groupes d'aliments précis, et non sur un régime complet. "Beaucoup d’études montrent que ces nutriments réduisent le risque de développer une DMLA, souligne Bénédicte Merle, co-auteur de ce travail, dans un communiqué. Nous avons voulu aller plus loin en nous intéressant à l’alimentation globale plutôt qu’à des nutriments isolés".
Du poisson, des légumes, peu de viandes et de produits laitiers, l’huile d’olive comme principale source de matière grasse et une consommation modérée de vin : le régime méditerranéen était tout indiqué pour tester cette hypothèse. D'autant que ce régime a déjà montré être lié à une baisse des taux de mortalité, de certaines maladies chroniques, des accidents vasculaires cérébraux, ou encore du déclin cognitif.
Les chercheurs d'une équipe bordelaise de l'Inserm se sont donc appuyés sur les données de deux études conduites dans le cadre du projet européen Eye-Risk, qui cherche à évaluer les facteurs de risque dans la DMLA. Les études Rotterdam (Pays-Bas) et Alienor (France) ont ainsi permis d’étudier près de 5.000 personnes âgées de plus de 55 ans, suivis 10 ans en moyenne. En plus des examens ophtalmologiques, leur degré d’adhésion (faible, moyen ou fort) au régime méditerranéen a été mesuré selon un score à 9 composantes basé sur la consommation des différentes catégories d'aliments ou de nutriments.
41% moins de risque de développer une DMLA avec un régime méditerranéen
En observant l’incidence de la DMLA en fonction de l'alimentation, les chercheurs ont conclu à un risque 41% plus faible de développer une DMLA chez les personnes adhérant fortement au régime méditerranéen, par rapport à celles qui y adhéraient moins. C'était surtout vrai pour la DMLA atrophique ou "sèche" – la forme la plus fréquente mais qui ne se traite pas – et est resté non significatif pour la DMLA "humide". En revanche, aucun des aliments pris séparément, (légumes, fruits, poisson, viande, produits laitiers, alcool…) n’a été associé de manière significative à l’incidence de la DMLA. Conclusion : plus que certains types d'aliments, l'essentiel est d'adopter un ensemble de bonnes habitudes alimentaires.
ANALYSE DE SANG. Puisque certaines composantes du régime méditerranéen ont un impact sur l'incidence de la DMLA, il serait possible, "à l’instar du cholestérol pour le risque cardiovasculaire", de suivre les personnes à risque de DMLA grâce à un biomarqueur construit à partir des mesures des nutriments dans le sang, explique Bénédicte Merle. C'est ce qu'envisage à présent l'équipe de chercheurs, dont les travaux permettraient de délivrer "des recommandations nutritionnelles pour maintenir un niveau de ce biomarqueur compatible avec une bonne santé oculaire", conclut Bénédicte Merle.