Manuel Valls lors d'une présentation de son livre sur Barcelone, le 29 octobre 2018

Manuel Valls lors d'une présentation de son livre, le 29 octobre 2018.

afp.com/PAU BARRENA

Manuel Valls n'est pas d'accord avec la stratégie de son propre parti. L'ancien Premier ministre français, candidat pour Ciudadanos (centre droit) à la mairie de Barcelone, est défavorable à l'alliance avec l'extrême droite. Or, son parti a pourtant consenti à travailler avec eux pour faire basculer l'Andalousie, la région la plus peuplée du pays.

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Depuis la fin du franquisme il y a près de 40 ans, la gauche dirigeait cette région du sud de l'Espagne. En décembre dernier, la droite est pourtant devenue majoritaire à la surprise générale. Ciudadanos et le Parti populaire (droite) ont d'ailleurs déjà trouvé un accord de gouvernement.

Seulement, pour arracher l'Andalousie, les deux partis avaient absolument besoin des voix des élus de Vox, un petit parti d'extrême droite qui a fait une percée spectaculaire et inattendue lors des élections du 2 décembre. C'est ainsi que Marta Bosquet, la candidate de Ciudadanos, a été élue à la présidence du Parlement régional : grâce aux voix de l'extrême droite.

"Une erreur politique"

Un accord de gouvernement avec Vox, Manuel Valls est contre. Il l'a expliqué dans un long fil sur Twitter.

"Tout accord programmatique ou de gouvernement avec Vox serait, en revanche, une erreur politique et une incongruité morale. Ce serait incompatible avec les valeurs européennes que beaucoup d'entre nous défendons. Il est mieux de perdre des votes, ou même le gouvernement, que de trahir ses propres convictions et les valeurs démocratiques. C'est un principe qui devrait s'appliquer partout en Espagne ; aujourd'hui en Andalousie, comme en Catalogne et à Barcelone."

Il y a quand même un "mais". Au début de ce thread, Manuel Valls félicite la nouvelle présidente du parlement d'Andalousie, qui a été élue à son poste grâce aux voix de Vox. Sans contrepartie jusque-là.

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