Les avantages d’une petite taille
«Les structures socio-économiques sont relativement homogènes et facilitent la gestion politique des affaires», analyse Thomas Gitzel, chef économiste de VP Bank, à Vaduz. Avec ses 37 453 emplois pour une population de 37 810 habitants, la Principauté fait largement appel à la main-d’œuvre qualifiée étrangère. Le tiers de la population est étrangère et le taux de pendulaires atteint 54%.
Si les statistiques de l’emploi sont à jour, celles du PIB sont publiées avec retard. Celui de 2016 (hausse de 1,5% à 6,1 milliards de francs, selon le Vaterland) n’a été présenté qu’à la fin novembre 2018.
Avec une quote-part fiscale de 20% (26% aux Etats-Unis et 28% en Suisse), les impôts et cotisations sociales sont plus bas que dans beaucoup d’autres pays. «La fiscalité est compétitive pour les entreprises et les personnes», confirme Thomas Gitzel. Les groupes industriels sont performants et financent une bonne partie des recettes fiscales.
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Michael Wohlgemuth lie le succès du pays en partie à sa petite taille. «La petitesse encourage l’ouverture, les échanges économiques et culturels ainsi que la flexibilité tout en renforçant la confiance et la solidité», déclare-t-il. La Principauté est liée à la Suisse par une union douanière et monétaire et elle a accès au marché unique par sa participation à l’EEE. Si le pays ne compte ni gare ferroviaire ni maternité, ses accords avec la Suisse lui garantissent un accès aux services et aux infrastructures nécessaires. Et si ses entreprises profitent de son intégration au marché européen, Vaduz a tout de même négocié (et obtenu) des limitations à la libre circulation des personnes du fait de sa taille. Pour y avoir un lieu de résidence, il faut un emploi et une «Green Card» accordée par tirage au sort, note Thomas Gitzel.