“Chaos total” : Il Giornale n’y va pas de main morte pour désigner la situation au sein du gouvernement italien, “à la dérive” selon le surtitre de ce journal de droite appartenant à la famille Berlusconi. En offrant d’accueillir “les femmes et les enfants” des bateaux Sea Watch 3 et Sea Eye, bloqués en Méditerranée depuis le 22 et le 29 décembre avec 49 migrants à bord, le vice-Premier ministre Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement Cinq étoiles (M5S, antisystème), a affiché sa différence vis-à-vis de son homologue Matteo Salvini, patron de la Ligue (extrême droite), son principal partenaire dans la coalition au pouvoir. La fermeture des ports aux ONG décidée par Salvini, ministre de l’Intérieur, et en vigueur depuis juin dernier, est ainsi remise en question.

L’initiative de Di Maio a reçu l’appui du Premier ministre Giuseppe Conte. “Je ne change pas d’avis”, a répliqué Salvini. En somme, comme le titre La Repubblica, le Sea Watch 3 est devenu “le navire qui déchire le gouvernement”. Son sort reste pourtant incertain alors que l’Allemagne, la France et les Pays-Bas ont proposé d’accueillir une partie des migrants à bord.