Pas question de payer pour la sécurité. 83% des locataires des quartiers Sevin et Le Bigot de Villejuif dans le Val-de-Marne se sont prononcés contre le paiement de 15 euros par mois pour assurer leur sécurité par une société privée. C’est ce qui ressort, selon Le Parisien, de la consultation menée par l’Office public de l’habitat (OPH) de Villejuif auprès des 700 locataires. Une décision saluée par la Confédération nationale du logement (CNL) du Val-de-Marne qui avait dénoncé un "racket social sur le dos des locataires pour leur faire payer ce que le bailleur doit à chacun de ses locataires : la jouissance paisible du logement".

Malgré la sécurité qui s'est améliorée depuis la mise en place d'un vigile et d'un maître-chien depuis plusieurs mois dans la cité Georges-Le Bigot, un des habitants a confié au Parisien avoir malgré tout voté "contre" le paiement de cette société privée de sécurité car selon lui "ça n’est pas à nous de payer. C’est à l’OPH de trouver des solutions". Même constat du côté d'une autre habitante qui s'interroge sur la non-intervention des forces de l'ordre dans son quartier. "Il y a une police municipale. On se demande à quoi elle sert ?", s'indigne la locataire.

La suite sous cette publicité
Publicité
La suite sous cette publicité
Publicité

>> À lire aussi : La France s'apprête à réveillonner sous haute surveillance

D’après un habitant de ces quartiers, le bailleur aurait promis des mesures effectives pour améliorer la sécurité telles que la réduction des halls, l’installation de caméras et des travaux de résidentialisation. Problème : aucune date précise n'a été fixée. Dans l'attente, certaines personnes craignant pour leur sécurité ont décidé de payer à regret pour ne pas se sentir en danger. "Ça n’est pas normal de payer pour être en sécurité... Mais à mon âge, j’ai fait ce choix pour ma tranquillité. J’ai déjà été suivie dans les couloirs", assure par exemple Janine, 86 ans, auprès du Parisien. La Confédération nationale du logement du Val-de-Marne aurait de son côté demandé à ce que les parties soient réunies afin de trouver des solutions et souhaiterait alerter le préfet sur le sujet.