Le port de Calais, dans le nord de la France. Crédit : Reuters
Le port de Calais, dans le nord de la France. Crédit : Reuters

Après l'élaboration d’un accord franco-britannique pour lutter contre les traversées illégales de migrants dans la Manche, la France est passée à l’action. La surveillance des espaces maritime a été renforcée ainsi que l’intensification de la lutte contre les passeurs.

Pour dissuader les migrants, toujours plus nombreux, de tenter de franchir la Manche sur des embarcations de fortune, la France a lancé vendredi un "plan d'action" contre ces traversées risquées.

Le plan annoncé repose "sur cinq axes" dont le renforcement de la coordination entre les forces de police et de gendarmerie du Nord et du Pas-de-Calais. Ces moyens seront "renforcés pour assurer une surveillance 24h/24 des espaces maritimes" et lutter contre les passeurs, assure un communiqué du ministère de l’Intérieur.

Il est également prévu "un renforcement de la surveillance et de la sécurisation" des ports de Boulogne-sur-Mer et de Calais, ainsi que "des plages et des lieux potentiels de mise à l'eau".

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Le texte prévoit aussi "des mesures de sensibilisation" auprès des professionnels de la mer : vendeurs de matériel nautique, loueurs de bateaux, gestionnaires de ports... "Ce plan doit nous permettre de mettre fin à ces traversées" qui sont "non seulement illégales, mais par ailleurs extrêmement dangereuses", a affirmé le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, cité dans le communiqué.

230 traversées en décembre

Ces mesures viennent en amont d'un "plan d'action conjoint franco-britannique", actuellement en cours d'élaboration, et qui sera avalisé "à l'occasion d'un déplacement prochain de Christophe Castaner à Londres", a ajouté le ministère sans donner de date précise.

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L'an dernier, 504 migrants, essentiellement iraniens, ont tenté de franchir la Manche et 276 d'entre eux sont parvenus à "atteindre les eaux et côtes britanniques", selon le communiqué. Londres avait de son côté chiffré à 539 le nombre de tentatives, dont 80% dans les trois derniers mois, et 230 pour le seul mois de décembre.

"C'est notre intérêt, comme celui du Royaume-Uni, de tout mettre en œuvre pour ne pas laisser se développer de nouvelles filières qui seraient susceptibles d'attirer à nouveau des migrants irréguliers sur notre littoral", a affirmé Christophe Castaner, tandis que son homologue britannique Sajid Javid a, dans un communiqué, jugé "essentiel de continuer à travailler ensemble pour faire face à la situation dans la Manche".

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