Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a dit lundi que la Turquie avait promis de protéger les combattants kurdes en Syrie, juste avant une tournée régionale qui intervient à la suite de l'abrupte décision de Donald Trump de retirer les troupes américaines.

M. Pompeo a affirmé que l'assurance était venue du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a menacé à plusieurs reprises les forces kurdes soutenues par Washington et combattant le groupe djihadiste État islamique (EI).

M. Erdogan avait parlé avec M. Trump peu avant que le président américain n'annonce le 19 décembre que l'EI était défait et qu'il allait rapidement retirer les quelque 2000 soldats américains de Syrie.

«Le président Erdogan a pris un engagement auprès du président Trump lorsqu'ils ont discuté tous les deux de ce à quoi cela devrait ressembler - (un engagement selon lequel) les Turcs continueront la campagne contre l'EI après notre départ et feront en sorte que les gars avec qui nous avons combattu, qui nous ont assistés dans la campagne contre l'EI, soient protégés», a affirmé M. Pompeo à la chaîne CNBC.

Jusqu'ici alliés de Washington dans la lutte contre les djihadistes, les combattants kurdes en Syrie craignent que le retrait américain ne les laisse démunis face à la Turquie.

Depuis son annonce, qui a ébranlé de nombreux alliés de Washington, Donald Trump a assuré que le retrait se ferait «sur un certain temps» et pas «du jour au lendemain», semblant avoir pris acte des appels à éviter un départ précipité.

Dimanche à Jérusalem, le conseiller de la Maison-Blanche pour la sécurité nationale John Bolton a affirmé que le retrait américain de Syrie devait se faire de telle sorte que la défense d'Israël et «d'autres amis» de Washington dans la région soit «absolument assurée».

M. Pompeo se rend au Moyen-Orient pour une tournée marathon visant à ressouder des alliances parfois ébranlées par de récents événements, de l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au retrait américain de Syrie.