Le pays souffre d'une «profonde désillusion à l'encontre des institutions politiques, dont le parlement et les partis politiques, qui se répercute à travers un soutien à des «hommes forts» contournant les institutions politiques», décrivent les experts.
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Matteo Salvini «a souvent utilisé une rhétorique anti-étrangers» et a prôné l'évacuation de Roms occupant illégalement des logements, en dépit d'une condamnation de la Cour européenne de justice, relèvent-ils.
Outre la politique migratoire, le risque de réduire les libertés des citoyens
L'Italie a notamment été épinglée par la nouvelle Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, la Chilienne Michelle Bachelet, dans son premier discours prononcé en septembre, note le rapport.
Dénonçant en particulier la décision prise par Matteo Salvini de fermer les ports italiens aux navires ayant secouru des migrants, elle avait annoncé qu'une équipe se rendrait en Italie pour évaluer «la forte augmentation signalée des actes de violence et de racisme contre les migrants, les personnes d'origine africaine et les Roms».
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«Tout cela contribue au risque de détérioration des libertés civiles», estime le rapport de Economist Intelligence Unit.
Le classement annuel pointe aussi le fait que le gouvernement italien évoque de nouveaux dangers potentiels pour réduire les libertés des citoyens. Ainsi, un nouveau décret-loi sécurité et immigration du ministre de l'Intérieur Matteo Salvini a été adopté en novembre. Sa principale mesure abolit les permis de séjour humanitaires jusqu'à présent accordés aux personnes vulnérables, familles ou femmes seules avec enfants.