Lactalis : des parents avaient prévenu l'entreprise avant la crise<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Lactalis : des parents avaient prévenu l'entreprise avant la crise
©JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

Le lait est en train de tourner

L'entreprise a été contacté quatre fois durant l'été 2017 sans aucune réaction de leur part. Le Canard Enchainé révèle plusieurs tromperies.

Le dossier s'alourdit pour Lactalis dans l'affaire des salmonelles dans le lait en poudre. Le Canard Enchainé a eu accès au rapport du Service national des enquêtes de la Répression des fraudes (DGCCRF) remis aux magistrats. Il affrime que des parents ont contacté à quatre reprises l'entreprise entre juillet et septembre 2017 pour leur dire que leur nouveau-né avait contracté une salmonellose après avoir consommé leur produit.

Une action restée sans réponse. Et pourtant, selon la DGCCRF, au moins une des réclamations (datant du 8 septembre 2017) aurait dû faire l'objet d'une attention particulière puisque l'usine avait déjà détecté de la salmonellose dans un prélèvement environnemental quelques jours plus tôt. Puis, face à la crise, le rapport affirme que Lactalis n'a, dans un premier temps, rappelé que les boites suspectes, laissant ainsi dans le commerce d'autres lots que l'entreprise savait contaminés.

Le Canard Enchainé rapporte également les propos tenus par Jean-Luc, ancien ouvrier à l'usine de Craon, aux gendarmes et qui affirme qu'on lui demandait d'effacer le code d'identité des boîtes au solvant afin de masquer la traçabilité du produit et lui redonner une seconde vie. Procédé qui a été stoppé, selon Lactalis, en 2015. Ce même Jean-Luc qui raconte que les boîtes mal étiquetées, non conformes ou retournées par les clients étaient ouvertes sans gants, sans masque et dans une zone pas propre. Plusieurs autres salariés ont confirmé ces propos et ont ajouté que la poudre était souvent commercialisée après reconditionnement. 

Les problèmes ne s'arrêtent pas là pour Lactalis puis que le journal nous apprend aussi que les juges d'instruction saisis de l'affaire des salmonelles ont découvert la mort d'une petite fille de 6 semaines en avril 2017 qui consommait des produits Lactalis. L'entreprise s'était contenté d'une analyse basique et rapide mais n'avait pas trouvé de salmonelle. En revanche, ce lot contenait une autre bactérie, Cronobacter, qui peut provoquer méningites, septicémies et entérocolites aux nouveaux-nés. Analyses passées sous silence, évidemment.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !