Quand Anne Hidalgo draguait Dominique Tiberi

Pleine de sollicitude pour la famille Tiberi avant le 1er tour, Anne Hidalgo n'a finalement pas de mots assez durs pour critiquer son alliance avec NKM.

Le Point.fr

Anne Hidalgo, candidate socialiste à Paris.
Anne Hidalgo, candidate socialiste à Paris. © JOEL SAGET / AFP

Temps de lecture : 2 min

Quand, il y a quelques semaines, Anne Hidalgo a rencontré Jean Tiberi à la mi-temps d'un match du PSG au Parc des princes, elle s'est empressée de lui demander des nouvelles de "Dominique". Car la candidate PS à Paris considérait, à l'époque, que "Dominique" était vraiment "mal traité" par NKM, qui lui refusait la tête de liste dans le 5e arrondissement. Quelques jours plus tard, lors du déjeuner de la dernière séance du Conseil de Paris, la candidate du PS a tenu à poser pour la photo aux côtés de Jean Tiberi, lui demandant, là encore, à l'oreille des nouvelles de "Dominique".

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Durant toute la campagne du premier tour des municipales, l'équipe d'Anne Hidalgo n'a cessé de montrer sa bienveillance vis-à-vis du fils de l'ancien maire de Paris. Puis patatras... Lundi matin, au lendemain du premier tour des municipales, Bruno Julliard, porte-parole de la campagne d'Anne Hidalgo, appelle la mairie du 5e pour obtenir le numéro de portable de "Dominique", arrivé en troisième position. Dans quel but ? Pour l'encourager à ne pas fusionner sa liste avec celle de l'UMP Florence Berthout ? On lui donnera le numéro de portable, mais il est déjà trop tard. Dominique Tiberi est au même moment à l'UMP en train de négocier un accord avec NKM devant Jean-François Copé.

Les ennemis de mes ennemis sont mes amis

Le lendemain, mardi, Anne Hidalgo publie un communiqué dénonçant cet accord : "Après avoir dit et répété à l'envi qu'elle renouvellerait la droite parisienne et ses méthodes, la députée de l'Essonne, en difficulté à Paris, se soumet à la volonté du système Tiberi, toute honte bue." Ce changement de ton amuse autant qu'il agace le nouveau numéro deux sur la liste de Florence Berthout : "Elle a visiblement compris le poids des voix Tiberi dans l'arrondissement, ce qui explique ces attaques", assure celui qui a reçu, mercredi, le soutien de l'écrivain Denis Tillinac et du député Jean Lassalle. Morale de l'histoire : les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Le temps d'un premier tour.

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Commentaires (13)

  • vikingralou

    Ah les coulisses de la politique ! Ça ne sent pas toujours bon !

  • vikingralou

    La politique est un métier de retournement de veste ! Alliés un jour, ennemis demain ! Ce sont des gens de peu de foi ! Ils l'on souvent mauvaise la foi !

  • philalapatte

    Formidable non cette famille plusieurs fois condamnée et toujours en place. La politique est une affaire de famille ? Les TiberiI père et fils et mère, les Sarkozy père et fils, etc. Un bon sujet d'enquête journalistique non ?