Les secrets de la longévité dévoilés grâce à une tortue

Tortue des Galapagos ©Getty - 	Mint Images - Frans Lanting
Tortue des Galapagos ©Getty - Mint Images - Frans Lanting
Tortue des Galapagos ©Getty - Mint Images - Frans Lanting
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En 2012, mourait « George le solitaire » à plus de 100 ans. Six ans après sa disparition, le centenaire refait parler de lui grâce aux révélations que viennent de faire des chercheurs de Yale étudiant son génome !

George était une tortue géante devenue non seulement célèbre en raison de son âge respectable mais aussi parce qu’elle était le dernier représentant d’une espèce endémique d’une île Galapagos. Si Lonesome George a été qualifié de solitaire c’est parce qu’il a toujours boudé tout accouplement lorsqu’il est arrivé en captivité. La bagatelle ça n’était pas son truc. Et malgré tous les efforts déployés par les biologistes pour l’inciter à compter fleurette à une femelle, rien n’y a fait il ne s’est pas reproduit et il est mort en emportant avec lui les derniers gènes de son espèce. 

Ce fut la consternation car Georges aurait pu vivre bien plus longtemps. Cependant, six ans après sa disparition, le centenaire refait parler de lui. Des scientifiques de l’Université de Yale aux Etats-Unis, qui avaient séquencé son génome de son vivant ainsi que celui d’une autre espèce de tortue géante ont révélés il y a quelques semaines les résultats dans la revue Nature.  

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Les révélation du génome de "Lonesome George"

Les gênes de Lonesome George nous renseignent sur les secrets de leur longévité exceptionnelle. Les chercheurs ont en effet découvert les gènes qui permettent à ces animaux de vivre aussi vieux et qui plus est… en bonne santé ! Car ces tortures géantes sont très résistantes aux cancers et aux infections en général.  

Ces reptiles qui sont originaires des îles ont pu atteindre des taille et une longévité très importantes grâce à un environnement isolé et débarrassé de leurs prédateurs. Jusqu’à ce que les hommes viennent les décimer. 

Les biologistes ont donc détaillée 891 gènes chez ces tortues impliqués dans la fonction du système immunitaire. Ils montrent que ces animaux ont développé des copies supplémentaires de gènes qui leur permettent de mieux répondre au stress oxydant, connu pour être un facteur important du vieillissement. 

Ils ont aussi découvert un gène qui permet aux cellules de mieux se défendre contre des cellules étrangères, des gènes suppresseurs de tumeurs qui sont plus nombreux que chez la plupart des vertébrés et d’autres qui sont impliqués dans la  réparation de  l’ADN. Cet animal est à lui seul une véritable fontaine de jouvence… 

Autant vous dire que ces mécanismes du vieillissement en bonne santé font fantasmer tous les chercheurs qui rêvent de pouvoir appliquer cette longévité à notre espèce pour nous permettre de résister aux maladies.

Est-ce que l’on pourrait s’en inspirer? 

L’étude du vieillissement chez les animaux est une source de connaissance pour les hommes, et les chercheurs ont trouvé quelques similitudes entre le génome des tortues et et celui des centenaires. Mais il faut rester prudent car malheureusement la longévité ne se résume pas à une liste de gènes. 

En attendant et n’en déplaise à des Russes mal intentionnés Jeanne Calment avec ses 122 ans reste encore celle qui incarne la longévité maximale jusque là observée chez un humain… mais pas de quoi certes impressionner une vielle tortue des Galapagos.

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