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11 randonnées urbaines dans toute la France

Ile-de-France
Evasion vidéo en chargement
Vidéo GEO : Voici quelques randonnées urbaines à faire dans toute la France

L’aventure, ce n’est pas (forcément) le lointain. Onze échappées aux portes des plus grandes zones urbaines de France.

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PARIS EST : CANAL BUCOLIQUE

12 km - dénivelé : 170 m - Assez facile.

Le royaume de Mickey n’est qu’à cinq kilomètres mais, ici, le décor n’est pas en carton-pâte ! Dans la vallée du Grand Morin, un affluent de la Marne, Crécyla-Chapelle a hérité de son réseau de brassets (d’anciens fossés de défense du Moyen Age, formant de petits canaux) le surnom de «Venise briarde». Au départ de cette petite ville au charme provincial, notre randonnée dessine une boucle sur les deux versants de la vallée et le plateau qui la domine, offrant ainsi des points de vue et des paysages variés. On sort de Crécy en passant sur la rive sud du Grand Morin, que l’on suit avant de monter jusqu’aux villages de Voulangis et de Villiers-sur-Morin. Le sentier redescend en pente douce vers la rivière, la franchit au niveau d’anciens moulins changés en demeures de caractère, puis s’élève rapidement vers le nord jusqu’à Montbarbin. Il traverse ensuite plein est le bord du plateau, entre champs cultivés et futaies, coupe la D33, puis bifurque vers le sud à la hauteur de Férolles, pour retrouver Crécy-la-Chapelle. Des variantes sont possibles. Par exemple, à partir du lavoir situé derrière la ferme des Dames de Chelles, un autre itinéraire balisé en jaune passe par le «ravin de la Misère», puis sous l’autoroute, jusqu’à la gare de Couilly-Saint-Germain-Quincy. De là, on peut rejoindre, en train, Paris ou le point de départ à Crécy.

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Ça commence où ?
A Paris-Gare de l’Est. Prendre le train pour Meaux (Transilien ligne P), et changer à Esbly pour Crécy-la-Chapelle (51 min). En sortant de la gare, on tourne à gauche, on prend la première à droite puis on prend à gauche, le long du canal. De là, l’itinéraire est balisé GR jusqu’à la sortie de la ville.

Pause déj’
A Crécy-la-Chapelle, le bord des canaux se prête bien à un pique-nique dans l’herbe, en début ou fi n de randonnée. Autre halte possible du côté de la ferme des Dames de Chelles.

Pause photo
Plusieurs points de vue dégagés sur la vallée, en particulier rive sud, avant la ferme des Dames de Chelles, et, rive nord, vers Montbarbin.

Attention
Rien de spécial. Le balisage est en jaune.

Et si vous avez le temps
Visitez Crécy-la-Chapelle, notamment sa superbe collégiale Notre-Dame, bâtie entre les XIIIe et XVe siècles. A Villiers-sur-Morin, on trouve au 31 bis rue du Touarte, la maison de l’écrivain Vercors, qui rédigea ici, en 1941, Le Silence de la mer, et un peu plus loin un joli lavoir dans un creux de terrain (petit détour).

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PARIS OUEST : BALADE EN BOIS

16,5 km - dénivelé : 300 m - Moyen.

Besoin de feuillage ? A quelques kilomètres du centre de la capitale, la forêt domaniale de Fausses-Reposes est, pour le Parisien, une alternative plus proche et plus originale que Fontainebleau. Le parcours commence dans le parc de Saint-Cloud. Après avoir profité de sa vue panoramique sur Paris, on s’enfonce dans l’ancien domaine royal, pour quinze kilomètres de nature quasi ininterrompue. Tout à l’ouest de l’immense parc, le sentier descend vers la commune cossue de Marnes-la-Coquette, puis rejoint la route de l’Impératrice en direction du haras de Jardy. La perspective offerte par le plus grand centre équestre de France fait l’effet d’une coupure au milieu de ce parcours boisé, avant l’entrée dans la forêt de Fausses-Reposes. Son nom vient d’un terme de la chasse à courre : pour feinter le chasseur, le cerf ou le sanglier pourchassé fait un «faux repos» dans un repli de terrain. A la sortie du bois, les étangs de Ville-d’Avray sont le point d’orgue du circuit. «Ce site qui prête à la contemplation a inspiré les peintres, notamment Corot. On passe dans son ancienne propriété, avec sa maison et son jardin», rappelle Christian Derappe, du comité Ile-de-France de la Fédération française de randonnée pédestre. Encore une petite portion de forêt à traverser, et voilà déjà la gare de Chaville, d’où le train nous ramène dans la jungle urbaine...

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Ça commence où ?
A la gare Paris-Saint- Lazare. La gare de Saint- Cloud est en direct (Transilien ligne L, 23 min). De là, passer entre les deux bâtiments de l’hôpital, prendre à droite dans la rue des Ecoles. Le balisage GR commence au niveau de l’allée des Lilas. Egalement à proximité : métro ligne 10 (Boulogne-Pont de Saint- Cloud), de l’autre côté de la Seine, et tramway T2 (Parc de Saint-Cloud). Retour : gare de Chaville-Rive- Droite, train direct pour Paris-Saint-Lazare (31 min).

Pause déj’
Au bord des étangs de Ville d’Avray, ou dans le parc du haras de Jardy. On trouve aussi plusieurs cafés-restaurants dans le parc de Saint-Cloud, et sur le reste de l’itinéraire (Marnes-la-Coquette, étangs de Ville-d’Avray...).

Pause photo
A l’est du parc de Saint- Cloud (rond-point de la Balustrade), pour la vue à 180° sur Paris. Et aux étangs de Ville-d’Avray, chers au peintre Corot.

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Attention
Le balisage n’est pas uniforme, le circuit empruntant plusieurs portions de sentiers plus étendus.

Et si vous avez le temps
Attardez-vous dans le parc de Saint-Cloud, dessiné par André Le Nôtre, avec ses jardins, ses fontaines, sa ferme pédagogique...

LILLE : SAUVAGE ET CULTIVE

15 km - dénivelé : 0 m - Facile.

Villeneuve-d’Ascq, sa technopole, ses autoroutes… et son trésor ornithologique riche de 250 espèces d’oiseaux. A l’est de la métropole lilloise, on passe en quelques minutes de la cohue urbaine à un havre de verdure. De l’arrière du musée d’Art moderne (le LaM), direction la rive sud de la rivière Marque, avant de fi ler vers l’est jusqu’au lac du Héron couvrant 110 hectares. «Sa partie orientale est classée en réserve naturelle régionale, du fait de sa localisation sur les axes de migration des oiseaux et du potentiel d’accueil qu’offre sa mosaïque de milieux (prairies humides, cultures, bois, lisières...)», indique Romain Morvan, chargé de développement aux Espaces naturels de la métropole lilloise. Au bout du lac, un détour s’impose jusqu’au musée de Plein Air, dont les anciennes maisons au toit de chaume offrent une plongée dans la vie rurale du XVIIe au XIXe siècle. On rejoint à nouveau la Marque, puis on bifurque en direction de la base de loisirs des 6 Bonniers. Cultures de céréales, serres de légumes... «On observe ici toute la palette des zones agricoles qu’on trouve autour de Lille», indique Romain Morvan. Le retour vers le LaM s’effectue via le village de briques rouges de Forest-sur-Marque, puis le nord du lac, sans oublier la ferme du Héron et son conservatoire d’arbres fruitiers locaux.

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Ça commence où ?
A Lille-Flandres. Compter 30 min par le métro M1 jusqu’à la station Pont de Bois, puis par le bus L4 jusqu’à l’arrêt LaM. Passer derrière le musée, puis traverser la rivière par une des passerelles et la longer en partant par la gauche.

Pause déj’
Au musée de Plein Air (estaminet avec terrasse et plats régionaux) ou à la base de loisirs des 6 Bonniers (étang, cafétéria, tables de pique-nique, et herbe pour la sieste...).

Pause photo
La faune, surtout au niveau du lac (hérons, foulques, poules d’eau, bernaches du Canada et aussi d’imposants chevaux de trait du Nord). Le paysage des Flandres (bocage et bois) et la vue depuis les deux belvédères surplombant le lac, l’un dans la réserve naturelle du Héron, l’autre près du relais nature Val de Marque.

Attention
Nombreux carrefours et bifurcations ! Pas de balisage au début, mais, dans sa partie est, l’itinéraire suit en grande partie la boucle des Bonniers, balisée en jaune.

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Et si vous avez le temps
Visitez le musée de Plein Air (entrée de 3 à 5 €). En fin d'itinéraire, remarquez la ferme du Héron, aux bâtiments disposés en carré, typiques du Nord.

STRASBOURG : LE PERIPH'VERT

17 km - dénivelé : 0 m - Facile.

Pour l’aventurier citadin, la capitale alsacienne off re, en guise de randonnée de proximité, une étonnante «ceinture verte». «L’expression vient du temps où, pour permettre à l’artillerie de tirer depuis les remparts érigés dans les années 1870 autour de la ville, ces derniers étaient précédés de terrains non constructibles», explique Patrick Sary, du Club vosgien. Aujourd’hui, cet ancien no man’s land constitue un circuit naturel des plus insolites autour de la cité. Au départ de la place de l’Etoile, on suit les berges du canal du Rhône au Rhin vers l’est. On traverse le parc de la Citadelle, où subsistent les vestiges des fortifications Vauban du XVIIe siècle, puis celui de l’Orangerie. Après un passage dans le quartier européen, on longe la rivière Aar et la cité-jardin Ungemach. «Cet ensemble de petites maisons coquettes est une illustration de l’habitat social tel qu’il a été conçu entre les deux guerres mondiales», indique Patrick Sary. Plus loin, voilà une zone de jardins familiaux et enfin, après la place de Haguenau, le fossé des remparts, l’endroit le plus sauvage du parcours. Nous sommes pourtant entre les rails et l’autoroute ! L’itinéraire passe au niveau du Kriegstor, la seule porte de la ville encore préservée, et d’anciennes caponnières (casemates). Après un détour au sud-ouest par le quartier de la Montagne verte, il rejoint l’Ill puis le canal, pour retrouver son point de départ.

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Ça commence où ?
Place Kleber. Prendre le tram A ou le D jusqu’à Etoile-Bourse (trois stations). De là, on débute le circuit par le quais des Alpes (balisage anneau rouge). Le parcours étant circulaire et les transports nombreux, on peut aussi le débuter ou le quitter n’importe où.

Pause déj’
Au parc de l’Orangerie, où se trouve aussi un restaurant.

Pause photo
A la citadelle Vauban, dans la cité-jardin Ungemach, à la porte du Kriegstor... Quantité de sites historiques jalonnent le parcours, même les connaisseurs de Strasbourg pourront en apprendre plus sur leur ville.

Attention
Pas de difficultés. Les traversées de route se font sur des passages piétonniers. L’itinéraire est très bien balisé. A noter qu’il croise plusieurs autres sentiers, permettant de rallier Strasbourg (Stanislas-Kléber, sentier de l’Ill, etc.).

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Et si vous avez le temps
S’attarder dans le parc de l’Orangerie, le plus grand et le plus ancien de Strasbourg, conçu en 1740 par le capitaine Antoine de Chaffat. On y trouve un lac, un petit zoo, une ferme pour enfants.

LYON : APRES L'AUTOROUTE

14,5 km - dénivelé : 560 m - Assez difficile.

Quand on quitte le bourg de Limonest, juste au nord de la cité rhodanienne, l’autoroute A6 est encore toute proche. Mais bien vite, l’ambiance rurale du massif du Mont-d’Or s’impose. Le sentier s’élève pour contourner le mont Verdun et son fort bâti en 1874, puis descend sous un petit bois jusqu’à l’un des nombreux vieux lavoirs qui parsèment la région. Peu après, une courte montée conduit à la table d’orientation de la butte 464 [voir ci-contre]. Au retour, le chemin poursuit sa descente à travers le bucolique village de Poleymieux-au-Mont-d’Or, puis enjambe le ruisseau Thoux. Après une bonne grimpée sur 200 mètres, on rejoint, via le col de la Croix-Vitaize, une large crête que l’on quitte un peu plus au sud. La clairière qui s’ouvre en contrebas, près du lieu-dit Pélocet, se couvre d’orchidées au printemps ! De vallon en vallon, l’itinéraire rejoint Collonges-au-Mont-d’Or, puis la Saône. On franchit ensuite cet affluent du Rhône pour rallier Fontaines-sur- Saône. De là, un bus ramène directement à la place Bellecour, au coeur de l’ancienne capitale des Gaules. «C’est un parcours sauvage et peu fréquenté, avec une grande diversité de panoramas et de milieux – prairies, forêts, falaises calcaires», résume Emmanuelle Lucien-Brun, membre du Bureau montagne de Lyon.

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Ça commence où ?
Place Bellecour. Prendre le métro D jusqu’à Gare de Vaise, puis bus 61 jusqu’à Limonest-Centre. Compter environ 40 min. De l’église de Limonest, remonter l’avenue du Général-de- Gaulle vers la droite, puis prendre à droite par la route du mont Verdun. Suivre le balisage bleu foncé. Retour depuis Fontaine-sur-Saône : bus 40 (environ 35 min jusqu’à Bellecour).

Pause déj’
Sur la butte au nord de Poleymieux-au-Mont-d’Or (point 464 sur la carte IGN). On trouve aussi une auberge-restaurant dans le village, non loin du musée Ampère.

Pause photo
De la butte 464, au nord de Poleymieux-au-Mont-d’Or (table d’orientation), la vue s’étend jusqu’au Bugey, au Jura, voire au Mont-Blanc si le temps est dégagé. Admirer aussi la clairière à orchidées.

Attention
Vers la fin, au-dessus du lieu-dit Chanelette, une portion du sentier est escarpée, voire glissante s’il a plu. Attention : pas d’échappatoire possible en transports en commun (aucun bus à Poleymieux-au-Mont-d’Or). Le parcours emprunte en partie l’itinéraire du «tour intérieur» des monts d’Or. Le balisage n’est pas uniforme.

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Et si vous avez le temps
Attardez-vous à Poleymieux, avec ses maisons en calcaire jaune qui donne son nom aux monts d’Or, sa tour Risler du XIIe siècle, son musée Ampère (dans la maison d'enfance du physicien).

NICE : MAQUIS ET EAUX VIVES

10 km - dénivelé : 800 m - Difficile.

Embarquer dans le train des Pignes, dont les wagons jaune et rouge relient Nice à Digne, est l’une des plus belles façons d’admirer l’arrière-pays niçois… ou de partir y randonner. On saute dans l’autorail de 6 h 55 ou de 9 h 25, et on en descend moins d’une heure plus tard, lorsqu’il s’engage dans le défi lé des gorges du Var. Après un court retour en arrière en longeant les rails, on traverse le fleuve par une passerelle suspendue (ambiance garantie), pour prendre pied dans le vallon des Hirondelles. Sa longue remontée mène au collet des Sausses, puis au collet Saint-André, à 757 m d’altitude. Un chemin plus court (moins de dénivelé et de temps de marche) y conduit directement du fond du vallon (point 343 sur la carte IGN). De là, on revient sur ses pas, avant de bifurquer à gauche vers le village de Bonson, perché sur un imposant éperon. La descente jusqu’au fleuve aboutit à Plan du Var, en aval du point de départ. «Ce sentier méconnu permet de découvrir une région sauvage et sa végétation méditerranéenne : chênes, oliviers, arbres à perruques...» souligne Philippe Dejoux, accompagnateur en montagne au sein du club Altiplus à Nice.

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Ça commence où ?
Depuis la gare Chemins de fer de Provence, à Nice, prendre le train des Pignes (ligne Nice-Digne) jusqu’à La Tinée (52 min). De là, on revient en arrière en longeant la voie ferrée sur quelques centaines de mètres, puis on traverse la route et on se dirige vers la rivière. Retour : train des Pignes depuis l’arrêt Plan du Var ou bus 59.

Pause déj’
Au collet Saint-André (point culminant du parcours).

Pause photo
Au collet Saint-André, pour la vue qui surplombe les gorges du Var et la vallée de la Vésubie.

Attention
Prudence au tout début de l’itinéraire (proximité des rails). Balisage en jaune tout du long, ce qui ne dispense pas de se munir d’une carte.

Et si vous avez le temps
Visitez Bonson, ses ruelles en escalier, ses façades aux volets colorés et son église à tour carrée avec ses trois retables du XVIe siècle... Bâti en hauteur pour des raisons défensives, il est caractéristique des villages de l’arrière-pays.

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MARSEILLE : BEST-OF CALANQUES

9,5 km - dénivelé : 500 m - Assez difficile.

Après le col de Morgiou, passée la montée depuis le quartier des Baumettes, la ville si proche disparaît d’un coup, cédant la place à un chaos de calcaire blanc tacheté de garrigue et serti d’azur. Même pour les habitués, l’étonnement est toujours renouvelé : comment un tel écrin de nature sauvage peut-il se cacher dans le 9e arrondissement de la deuxième cité de France ? Devenues un parc national en 2012, les calanques sont très fréquentées. Pourtant, on peut s’y sentir coupé du monde. Par exemple en suivant ce circuit, qui off re une sorte de best-of du massif. On descend d’abord au petit port de Morgiou, dont les barques de pêche se balancent au pied des cabanons. De là, on rejoint le cap du même nom, plateau aride en forme de harpon pointé dans la mer. «On a l’impression d’être sur la proue d'un navire», souligne Lionel Marchese, accompagnateur en montagne à Provence Evasion. De cette avancée, la vue fait chavirer. A l’est, l’aiguille de la Grande Candelle, Graal des grimpeurs dressé à 465 m au-dessus des flots, puis les falaises du Devenson et celles, rougeâtres, du cap Canaille. A l’ouest, l’éperon rocheux du cap de Sormiou et, au large, l’archipel de Riou. Le spectacle se poursuit sur la crête, que l’on atteint par un sentier raide. A gauche, voici Sormiou, l’autre calanque emblématique. Retour via le col des Baumettes.

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Ça commence où ?
A la station Noailles (Canebière). Prendre la ligne 2 du métro jusqu’à Rond-Point du Prado, puis le bus 22 jusqu’au terminus, les Baumettes (environ 30 min en tout). Depuis l’arrêt de bus, suivre le chemin de Morgiou et, juste avant qu’il monte vers le parking, prendre l’impasse sur la gauche qui entre dans le vallon des Escampons. Suivre le balisage rouge.

Pause déj’
A mi-parcours, au cap Morgiou, face au large.

Pause photo
Un peu partout ! Au col de Morgiou, se retourner pour shooter Marseille et sa baie. Le cap et la crête offrent les vues les plus spectaculaires. Après le col des Escourtines (point 183 de la carte IGN), le regard embrasse la calanque de Sormiou. Enfin, au cap Morgiou, remarquer les restes du fortin, qui remonterait au XVIIe siècle.

Attention
Après le port de Morgiou, en remontant vers le cap du même nom, il faut s’aider des mains pour grimper le sentier rocheux. Tout au long du parcours, rester vigilant sur le balisage, qui change de couleur : d’abord rouge, puis noir, bleu, et à nouveau rouge. Ces couleurs sont indiquées sur la carte IGN des Calanques. Prévoir beaucoup d’eau : il n’y en a pas sur l’itinéraire. De juin à fin septembre, consulter le site de la préfecture (cg13.eway.fr/conditions.php) : l’accès aux Calanques est fermé en cas de risque d’incendie.

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Et si vous avez le temps
Baignez-vous à Morgiou (il y a une petite plage à gauche du port).

MONTPELLIER : MONTS ET MERVEILLES

15,5 km - dénivelé : 480 m - Difficile.

Garrigue, vieilles pierres et panorama grandiose : voici un parcours exceptionnel à proximité de Montpellier. Il débute à la sortie nord-est de Vailhauquès, le point de départ le plus accessible en transports en commun. Le sentier longe alors des vignes, s’élève en sous-bois et franchit la route départementale D127E6. Puis il monte raide jusqu’au plateau de Nasse, passe près d’un dolmen, et fi le plein nord parmi les chênes verts. Soudain, la vue se dégage sur près de 50 km : «Au nord, se dresse le pic Saint-Loup, la “montagne des Montpelliérains”, à l’ouest, le roc des Deux Vierges, dans le massif de Saint- Guilhemle- Désert, et le mont Saint-Baudille, point culminant du Larzac méridional», énumère François Bou, de la fédération de la randonnée de l’Hérault. Puis on suit la départementale sur 300 m, avant de bifurquer pour contourner le roc de Pampelune, sa falaise d’escalade et les ruines de son oppidum gallo-romain. Plus loin, le sentier longe le domaine viticole de Caravette – connu à Montpellier via la confrérie des «barons de Caravètes», qui intronise les habitants ayant des racines anciennes dans la cité. On se dirige ensuite vers le village de Murles, niché parmi les vignobles de l’Hérault, avant de grimper sur une crête qui ramène à Vailhauquès. A noter, pour les plus vaillants : une partie de ce circuit s’inscrit dans le tout nouveau GR de pays, dit «tour des villages du pic Saint-Loup», un itinéraire en plusieurs jours détaillé dans un topoguide qui sort ce mois-ci.

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Ça commence où ?
Place de la Comédie. Prendre le tram 3 jusqu’à Mosson, puis le bus Hérault Transport ligne 117 pour Vailhauquès (attention : un seul bus le matin à 8 h 10, aucun les dimanches et jours fériés). Compter environ 1 h. Départ sur la place du centre commercial de Vailhauquès. Suivre les panneaux «Sentier de l’Arnède à Caravette», puis le balisage jaune.

Pause déj’
Sur le plateau de Nasse, pour jouir du panorama. Ou, si on recherche de la fraîcheur, autour du roc de Pampelune. Au nord-ouest, l’itinéraire passe tout près de l’auberge de Saugras, un restaurant de charme où l’on peut aussi boire un verre.

Pause photo
Au plateau de Nasse pour la vue, superbe. En y arrivant, ne pas manquer le dolmen dit de Mas Reynard, érigé au néolithique.

Attention
Quelques passages raides ou caillouteux dans la première moitié de l’itinéraire – notamment dans la combe en redescendant du travers de Gaspard, après le point 262 de la carte IGN. Prévoir de bonnes chaussures. Gare, aussi, aux traversées de route. Le sentier est balisé en jaune.

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Et si vous avez le temps
Baladez-vous dans les ruelles du village médiéval de Murles. Et faites une dégustation dans l’un des domaines viticoles de la région (seul celui de Caravette est accessible à pied depuis l’itinéraire : téléphonez au préalable au 04 67 66 17 96).

TOULOUSE : SUIVRE LES TRACES

23 km - dénivelé : 120 m - Assez difficile.

La forêt de Bouconne est un lieu de promenade prisé des Toulousains. Notre rando permet de l’aborder autrement, et de faire durer le plaisir. Elle combine deux circuits. D’abord, celui du «pays de sainte Germaine», au parfum campagnard. Depuis la gare de Pibrac, on suit les cours sinueux du Courbet et de l’Aussonnelle jusqu’au pont Saint-Jean. On remonte ensuite par le bois de Lamothe, avant une longue traversée via les hameaux de Canteperdrix et Manaut jusqu’en lisière de la forêt de Bouconne. Ici dé bute la seconde boucle, à l’ombre des chênes et des pins maritimes. En traversant la forêt par une série de chemins rectilignes, on parvient à la tour du Télégraphe. Plus loin, la piste franchit une route départementale, longe le ruisseau de Sère, puis oblique vers l’est, en direction du lac de la Bordette. «C’est un bel endroit pour le pique-nique, même si on en trouve de plus tranquilles dans la forêt», note François Laurens, guide de haute montagne, auteur du livre de balades Autour de Toulouse (coll. «Le P’tit Crapahut », éd. Glénat, 2011). De retour à la lisière, on rejoint la gare de Pibrac par le GR653, aussi connu comme le «chemin d’Arles» vers Compostelle.

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Ça commence où ?
Place du Capitole. Prendre le métro ligne A jusqu’à Arènes, puis, à la gare Toulouse-Saint-Cyprien, le train pour Pibrac. Soit environ 30 min. Certains trains partent de Toulouse- Matabiau (direct, 30 min). Une fois à Pibrac, remonter l’impasse de la Gare, puis tourner à droite dans la rue de la Gare. Début du balisage en jaune. Au retour, on peut rejoindre la gare de Brax si l’on ne veut pas marcher jusqu’à Pibrac (gain d’environ 4 km).

Pause déj’
Au pont Saint-Jean, au lac de la Bordette, vers la maison de sainte Germaine.

Pause photo
A la tour du Télégraphe de Bouconne, émouvant vestige du système de communication mis au point par Claude Chappe à la fi n du XVIIIe siècle. Les signaux se transmettaient de façon visuelle, de tour en tour. Très bien conservée.

Attention
Nombreux croisements et passages de routes. Balisage en jaune ou blanc et rouge (dans la forêt : fl èches jaunes des circuits VTT ou numéros de parcelles).

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Visitez la maison de sainte Germaine, une bergère qui vécut à Pibrac au XVIe siècle. Plusieurs miracles lui furent attribués, et elle fut canonisée en 1865. Ses reliques sont conservées à l’église de Pibrac, où une basilique lui est aussi dédiée. Elle fait l’objet d’un pèlerinage en juin.

BORDEAUX : AU-DELA DE LA ROCADE

16,5 km - dénivelé : 300 m - Moyen.

Cet itinéraire court de ruelles en chemins sur la rive droite de la Garonne, sur les hauteurs qui surplombent le fl euve et la ville. «Jadis, il y avait là de vastes propriétés cernées de vignes et de vergers, raconte Alain Martin, du comité départemental de la Randonnée pédestre. Un riche patrimoine témoigne de ce passé rural.» En prenant vers l’ouest dans Floirac, se dévoilent des maisons fortes qui servirent d’ambassades quand le gouvernement français se replia dans la cité aquitaine en 1914. Plus loin, voici le domaine Sybirol et l’observatoire de Bordeaux, fondé en 1878. Le sentier franchit le val du Rébédech, puis passe sous la rocade et entre dans Bouliac. «Vers le lieudit Cluzel, on longe un superbe vignoble qui descend en pente douce vers le ruisseau de Vergnes, note Alain Martin. Son vallon, que l'on rejoint peu après, est l’endroit le plus sauvage du parcours.» On retourne ensuite vers Floirac, pour découvrir cette fois sa partie est – notamment le domaine de La Burthe, avec sa forêt (peuplée de chevreuils et de sangliers), son centre équestre et son château. La randonnée peut se prolonger, au nord, vers le parc du Cypressat, à Cenon, et jusqu’à Lormont, en suivant les balcons au-dessus de la Garonne. La vue mérite l’effort.

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Ça commence où ?
Place de la Bourse. Prendre le tram A jusqu’à Floirac- Dravemont (terminus). Compter 30 min. Depuis l’arrêt de tram, longer la zone commerciale, puis cap vers le sud-ouest jusqu’à l’église Saint-Vincent de Floirac, le véritable point de départ de cette randonnée.

Pause déj’
Du côté du château de La Burthe, où des tables sont installées. Ou au parc du Castel à Floirac (bancs, bar-restaurant de la Poste non loin). Ou encore, dans le vallon du Vergnes.

Pause photo
A Bouliac : pour son église romane, pour le panorama donnant sur sud de l’agglomération bordelaise. Enfin, pour le bâtiment du restaurant étoilé Saint- James dessiné par le «starchitecte» Jean Nouvel.

Attention
L’itinéraire emprunte en partie la «boucle verte» (160 km de randonnée autour de Bordeaux), mais n'est pas totalement balisé : se munir d’une carte.

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Et si vous avez le temps
A Floirac, faites un détour par le parc du Castel et le sentier du Fil Vert, qui offre depuis le coteau, dans une ambiance végétale, de beaux points de vue sur Bordeaux. On rejoint l’itinéraire un peu plus loin.

NANTES : JUSTE EN FACE

8 km - dénivelé : 30 m - Facile.

Inutile de s’éloigner beaucoup de Nantes pour s’apercevoir que la Loire est un joyau naturel ! Un saut en bus jusqu’à Bouguenais, au sud de la ville, un kilomètre de marche sur une petite route, et voilà Port Lavigne. Ce hameau se perche sur une petite île, séparée de la terre ferme par une prairie inondable – qui ne l’est plus que lors des grandes marées. Ses anciens quais bordent un étier, un bras d’eau relié au fleuve : «C’était l’un de ces nombreux ports qui existaient en aval de Nantes, d’où l’on transportait les productions agricoles vers la cité sur des embarcations à fond plat», explique Yves Chépeau, éducateur nature. On atteint le fleuve au niveau d’un port à sec pour bateaux de plaisance, puis on avance sur l’île de la Fourche, faite du sable extrait de la Loire. Le chemin progresse sur un plancher de bois parmi les roseaux, avant de bifurquer vers le sud et de franchir l’étier de la Fourche par des passerelles. On traverse à nouveau la plaine alluviale par une petite levée de terre pour rejoindre la base de loisirs de Roche Ballue, nichée dans une carrière désaffectée, puis s’élever sur le coteau par le nord-ouest. L’altitude est modeste, mais suffi t à jouir d’une belle vue sur la plaine, la Loire et la rive d’en face, plus urbanisée. Le «chemin de la Sangle» et un court tronçon de l’itinéraire «la Loire à vélo» permettent de rejoindre Bouguenais.

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Ça commence où ?
Place du Commerce. Prendre le tram ligne 3 jusqu’à Neustrie, puis le bus 36 jusqu’à l’arrêt Beauvoir, à Bourguenais (compter environ 30 min). Aussi accessible par le bus 78. De là, prendre la rue du Port Lavigne, jusqu’au port du même nom. autour de Bordeaux), mais n’est pas totalement balisé : sentier du Fil Vert, qui off re depuis le coteau, dans une l’itinéraire un peu plus loin.

Pause déj’
Tables de pique-nique à l’espace de loisirs de Roche Ballue. Mais on n’y est pas forcément seul. Pour plus de calme, on peut s’arrêter presque n’importe où le long du parcours. sentier du Fil Vert, qui offre depuis le coteau, dans une l’itinéraire un peu plus loin.

Pause photo
En arrivant à Port Lavigne, pour la vue. Et, sur le coteau surplombant la base de loisirs, pour le panorama sur la Loire et la plaine alluviale (belvédères aménagés, dont l’un, un peu plus à l’ouest, qui domine le site ornithologique). Tout au long de la promenade, possibilité d'immortaliser la flore (fritillaire pintade dans la plaine alluviale, tapis d’orpins sur l’île de la Fourche, roseaux, etc.)

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Attention
Au bout de l’île de la Fourche, le chemin sur pilotis parmi les roseaux peut être inondé par très grande marée (éviter les heures de pleine mer les jours de gros coefficient). Le balisage le long du sentier est soit jaune, soit jaune et rouge.

Et si vous avez le temps
Depuis l’ouest de Roche Ballue faites un aller-retour sur le chemin de l’Estacade qui mène droit vers la Loire et à un site ornithologique avec des palissades d’observation des oiseaux d’eau du marais. L’association Bretagne vivante y organise parfois des animations.

Article paru dans le hors-série Aventure n° 1, paru en juillet 2017.

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