Syrie : la coalition antidjihadiste commence à retirer du matériel

Le calendrier du retour des quelque 2.000 soldats déployés en Syrie promis par Donald Trump reste flou.
Le calendrier du retour des quelque 2.000 soldats déployés en Syrie promis par Donald Trump reste flou. © AFP
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avec AFP , modifié à
Il ne s'agit pour le moment que d'un retrait de matériel, et non de soldats, a noté un responsable du ministère américain de la Défense.

La coalition internationale antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis a annoncé vendredi avoir commencé à retirer du matériel de Syrie, moins d'un mois après l'annonce surprise par le président américain Donald Trump du désengagement de ses soldats de ce pays en guerre.

Il ne s'agit pour le moment que d'un retrait de matériel, et non de soldats, a noté un responsable du ministère américain de la Défense. "Nous ne retirons pas de troupes à ce stade", a indiqué ce responsable ayant requis l'anonymat, alors que la coalition antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis a annoncé vendredi avoir "commencé le processus de retrait organisé de Syrie".

"Aucun soldat n'a encore été retiré". Interrogé sur le départ jeudi soir de quelque 150 soldats américains de la base militaire de Rmeilan, dans la province de Hassaké, signalé par le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), le responsable du Pentagone a indiqué qu'il s'agissait de simples mouvements de troupes. "Les troupes rentrent en Syrie et en sortent" régulièrement, a-t-il indiqué. "Aucun soldat n'a encore été retiré" du pays mais du matériel "non essentiel" oui, a-t-il ajouté. "Nous avons profité d'un mouvement de troupes normal, pour ajouter du fret qui a quitté la Syrie", a précisé un autre responsable militaire sous couvert d'anonymat. 

 

La coalition a été formée en 2014 à l'initiative de Washington après la montée en puissance du groupe djihadiste Etat islamique (EI) et sa conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak. Plusieurs pays y participent, dont la France et la Grande-Bretagne. Elle intervient par des raids aériens contre les djihadistes et avec des forces spéciales au sol appuyant des combattants locaux. Le 19 décembre, le président américain Donald Trump a annoncé le retrait des 2.000 soldats américains en affirmant que l'EI avait été vaincu, même si le groupe continue de contrôler une zone réduite dans l'Est du pays.