"Coup d’État challenge" : des internautes africains parodient le putsch manqué au Gabon
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Le coup d’État manqué au Gabon du lundi 7 janvier a donné lieu à un nouveau "challenge" sur les réseaux sociaux. À travers ces défis viraux, les internautes africains tournent en dérision l’actualité politique en mimant leurs dirigeants. Le principe du "coup d’État challenge "est simple : imiter le leader du commando des putschistes lisant un communiqué appelant à l’insurrection depuis un studio de la radio publique, encadré par deux autres membres du commando en armes.
"Si vous êtes en train de manger, arrêtez ! Si vous êtes en train de prendre un verre, arrêtez ! Si vous dormez, réveillez-vous ! " : c’est avec vigueur que le lieutenant Ondo Obiang Kelly a appelé ses concitoyens à se soulever contre le pouvoir du président Ali Bongo, dans une allocution radiodiffusée et dont la vidéo a rapidement circulé sur les réseaux sociaux lundi 7 janvier. Le putsch a tourné court, en fin de journée sept militaires identifiés comme des mutins par les autorités ont été arrêtés, deux ont été abattus lors de l’assaut à la maison de la radio.
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La vidéo de l'allocution des putschistes à la radio nationale a été largement diffusée sur les réseaux sociax
Les internautes africains n’ont pas manqué de se mettre en scène pour parodier l'épisode, en vidéo et en photos : une personne assise au centre du cadre pour lire un communiqué et deux autres debout derrière lui équipés d’armes diverses, du fusil en roseau à la poêle à frire en passant par le parapluie.
Tous ces internautes ne sont pas gabonais, des camerounais et des guinéens ont aussi participer au "coup d'État challenge" :
Image prise sur le compte Facebook du guinéen Karim Magass
Image prise sur le compte Facebook du camerounais Jean-Bruno Tagne
Le président de la République, Ali Bongo, est en convalescence au Maroc à la suite d'un accident vasculaire cérébral. Depuis son hospitalisation le 24 octobre, il n’a pris la parole qu’une seule fois, le 31 décembre, ce qui alimente les rumeurs quant à sa capacité à gouverner.