Stratolaunch, un dernier test prometteur
Stratolaunch, l’entreprise derrière ce qui va bientôt être le plus grand avion au monde touche au but. La compagnie fondée par le cofondateur de Microsoft Paul Allen (mort il y a quelques mois) vient de l’annoncer après un dernier essai au sol. Un test de taxiage à très haute vitesse qui a permis à l’engin d’atteindre les 219 km/h. Le Stratolaunch est composé de deux fuselages propulsés par six moteurs identiques à ceux utilisés sur le Boeing 747.
Durant le test, l’appareil a vu ses réacteurs être poussés jusqu’à la manœuvre de rotation. Concrètement, cela correspond à ce que l’on nomme un lever de nez, l’étape juste avant le décollage. C’est ça qui sera donc la dernière étape.
C’est le résultat d’un long aboutissement pour l’entreprise puisque l’engin est en phase de tests depuis 2017. Il commence même à avoir un peu de retard puisqu’il devait faire son premier décollage en 2018… Notez que sa voilure de 117 mètres est plus longue qu’un terrain de football, un Airbus A380 mesure près de 80 mètres.
Quels usages pour Stratolaunch ?
Quand la première étape sera passée, la phase d’un usage concret sera encore très éloignée toutefois. Il faudra en effet attendre une période d’essais de 18 à 24 mois pour tester l’engin dans le plus de configurations possibles. C’est à l’issue de cette période que la FAA, l’autorité américaine pourrait donner son feu vert.
Model 351, Stratolaunch, reached a speed of 110 knots during today’s high speed taxi test. At Scaled, we’re lucky with how often we get to see unique new aircraft be designed, built, and tested, and it never gets old!@Stratolaunch #kickitupanotch #wheelie pic.twitter.com/m6wLaF26FN
— Scaled Composites (@ScaledC) January 9, 2019
Ensuite ? Stratolaunch a déjà des plans pour son très gros bébé. Il pourrait servir pour les lanceurs Pegasus XL de Northtrop Grumman. Grâce à sa taille, il pourrait en transporter trois à chaque voyage. Pour les premiers tests, une seule devrait être embarquée. Une fois larguées, les fusées pourront allumer leurs moteurs et placer en orbite de petits satellites de 450 kilos, une solution plus économique que les fusées traditionnelles.
De façon ironique, une des parties les plus compliquées jusque-là selon ses créateurs a été d’empêcher l’avion de décoller avec la puissance qu’il a sous le capot. Cela ne sera bientôt plus un problème. Si tout se passe bien d’ici 2020-2021, cet incroyable avion pourra parcourir notre ciel.
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