Quelques-uns des 6 000 négatifs qu'un photographe juif a enterrés pour les protéger des nazis

par Baptiste

09 Avril 2017

Quelques-uns des 6 000 négatifs qu'un photographe juif a enterrés pour les protéger des nazis
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Tout a commencé avec l'invasion de la Pologne en 1939: ici commence la folie d'Hitler contre la population juive, et pas seulement. C'est dans une ville en particulier que les nazis ont créé l'un des premiers ghettos: nous parlons de Lodz, l'une des plus grandes villes en Pologne, où se concentraient d'importantes usines. A Lodz, vivait un photographe du nom de Henryk Ross qui a réussi à documenter les premiers moments de l'invasion: ne sachant pas comment cela se terminerait, s'il serait déporté ou tué, il a décidé d'enterrer tous les négatifs des photos prises, qui aujourd'hui sont d'importants témoignages sur ce qui se passait en Pologne quand le nazisme prenait pied.

via mashable.com

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Avant l'invasion, Henryk Ross était un photographe sportif et de nouvelles. En 1939, il a été engagé par le Département des statistiques, pour une tâche spécifique.

Avant l'invasion, Henryk Ross était un photographe sportif et de nouvelles. En 1939, il a été engagé par le Département des statistiques, pour une tâche spécifique.

Art Gallery of Ontario

Photo: la police du ghetto escorte les résidents pendant une déportation.

Art Gallery of Ontario, Gift from Archive of Modern Conflict, 2007. 2007.160.21.
© Art Gallery of Ontario
Courtesy, Museum of Fine Arts, Boston

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Il devait documenter tout ce qui se passait et ce que subissaient les Polonais.

Il devait documenter tout ce qui se passait et ce que subissaient les Polonais.

Art Gallery of Ontario

Photo: un homme marche dans la neige au milieu des ruines de la synagogue de Via Wolborska, détruite par les Allemands en 1939.

Art Gallery of Ontario. Gift from the Archive of Modern Conflict, 2007.
© Art Gallery of Ontario
Courtesy Museum of Fine Arts, Boston

En particulier, il devait montrer comment les juifs polonais étaient exploités dans les usines pour produire des matériaux utiles aux Nazis.

En particulier, il devait montrer comment les juifs polonais étaient exploités dans les usines pour produire des matériaux utiles aux Nazis.

Art Gallery of Ontario

Photo: un policier regarde une femme au-delà du barbelé, 1942.

Art Gallery of Ontario. Gift from the Archive of Modern Conflict, 2007.
© Art Gallery of Ontario
Courtesy Museum of Fine Arts, Boston
Reproduced with permission

Sa passion, cependant, l'a amené à prendre des photos même en dehors des heures de travail: il amenait son appareil photo partout, il photographiait la vie en Pologne lors de l'invasion.

Sa passion, cependant, l'a amené à prendre des photos même en dehors des heures de travail: il amenait son appareil photo partout, il photographiait la vie en Pologne lors de l'invasion.

Art Gallery of Ontario

Photo: Henryk Ross photographie un groupe de personnes pour la photo ségnalitique, 1940

Art Gallery of Ontario. Gift from the Archive of Modern Conflict, 2007
© Art Gallery of Ontario
Courtesy, Museum of Fine Arts, Boston

Il mettait en danger sa propre vie en documentant la violence du ghetto.

Il mettait en danger sa propre vie en documentant la violence du ghetto.

Art Gallery of Ontario

Photo: la prison de Via Czarnecki, un passage avant d'arriver au camp de concentration.

Art Gallery of Ontario. Gift from the Archive of Modern Conflict, 2007.
© Art Gallery of Ontario
Courtesy Museum of Fine Arts, Boston

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Il glissait son objectif dans les fissures des murs, dans les serrures, il grimpait pour capturer les scènes terribles d'exécutions, les mauvais traitements et les menaces.

Il glissait son objectif dans les fissures des murs, dans les serrures, il grimpait pour capturer les scènes terribles d'exécutions, les mauvais traitements et les menaces.

Art Gallery of Ontario

Photo: un épouvantail avec l'étoile de David.

Art Gallery of Ontario. Gift from the Archive of Modern Conflict, 2007.
© Art Gallery of Ontario
Courtesy Museum of Fine Arts, Boston

Avec l'avancée de l'armée soviétique, tout le monde savait que les Nazis auraient bientôt donné le coup de grâce au ghetto de Lodz.

Avec l'avancée de l'armée soviétique, tout le monde savait que les Nazis auraient bientôt donné le coup de grâce au ghetto de Lodz.

Art Gallery of Ontario

Photo: des hommes reçoivent une soupe à la cantine.

Art Gallery of Ontario. Gift from the Archive of Modern Conflict, 2007.
© Art Gallery of Ontario
Courtesy Museum of Fine Arts, Boston

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Craignant d'être déporté, Ross a décidé d'enterrer 6000 négatifs dans l'espoir que quelqu'un les trouve et découvre la vérité.

Craignant d'être déporté, Ross a décidé d'enterrer 6000 négatifs dans l'espoir que quelqu'un les trouve et découvre la vérité.

Art Gallery of Ontario

Photo: Limite de la zone résidentielle réservée aux juifs (sur le panneau, il est écrit « Quartier des Juifs. Entrée interdite »).

Art Gallery of Ontario. Gift from the Archive
© Art Gallery of Ontario
Courtesy Museum of Fine Arts, Boston

Les Russes ont libéré le ghetto de Lodz en 1945: des 2.000 juifs que comptait la ville, seuls 877 ont survécu, Ross faisait partie d'eux.

Les Russes ont libéré le ghetto de Lodz en 1945: des 2.000 juifs que comptait la ville, seuls 877 ont survécu, Ross faisait partie d'eux.

Art Gallery of Ontario

Photo: des jeunes hommes transportent une charrue remplie de pain pour la distribution.

Art Gallery of Ontario. Gift from the Archive of Modern Conflict, 2007.
© Art Gallery of Ontario
Courtesy Museum of Fine Arts, Boston

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Il est retourné à son domicile où il avait caché le négatif: la moisissure en avait détruit beaucoup, mais il y avait encore quelque chose à sauver.

Il est retourné à son domicile où il avait caché le négatif: la moisissure en avait détruit beaucoup, mais il y avait encore quelque chose à sauver.

Art Gallery of Ontario

Photo: un jeune homme marchant près du pont de ghetto (Via Zigerska).

Art Gallery of Ontario. Gift from the Arch
© Art Gallery of Ontario
Courtesy Museum of Fine Arts, Boston

Ce qu'il nous offre, c'est un point de vue unique: un citoyen polonais qui voit son pays martyrisé pour une raison qui, alors, n'était pas été si claire.

Ce qu'il nous offre, c'est un point de vue unique: un citoyen polonais qui voit son pays martyrisé pour une raison qui, alors, n'était pas été si claire.

Art Gallery of Ontario

Photo: une maman montre son fils.

Art Gallery of Ontario. Gift from the Archiv
© Art Gallery of Ontario
Courtesy Museum of Fine Arts, Boston

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C'est seulement en continuant de rappeler ce drame, et en essayant d'imaginer la douleur des personnes qui l'ont vécu, que nous pouvons éviter dans le futur un acte similaire.

C'est seulement en continuant de rappeler ce drame, et en essayant d'imaginer la douleur des personnes qui l'ont vécu, que nous pouvons éviter dans le futur un acte similaire.

Art Gallery of Ontario

Photo: une enfant.

Art Gallery of Ontario. Gift from the Archiv
© Art Gallery of Ontario
Courtesy Museum of Fine Arts, Boston

Ceux que nous avons devant nous, ce sont bien plus que de vieux négatifs.

Ceux que nous avons devant nous, ce sont bien plus que de vieux négatifs.

Art Gallery of Ontario

Photo: des enfants sont déportés vers le camp de concentration de Chelmno nad Nerem pour être tués.

Art Gallery of Ontario. Gift from the Archive o
© Art Gallery of Ontario
Courtesy Museum of Fine Arts, Boston

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