Des réfugiés irakiens dans leur logement d'accueil le 16 septembre 2015.

En 2019, la capacité du parc d'hébergement pour demandeurs d'asile devrait atteindre plus de 97 000 places", contre 86 510 en 2018. (Image d'illustration)

AFP/JACQUES DEMARTHON

L'Etat veut réduire le nombre de demandeurs d'asile et de réfugiés à la rue. En 2019, il compte donc créer 5500 places d'hébergement supplémentaires.

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"En 2019, la capacité du parc d'hébergement pour demandeurs d'asile devrait atteindre plus de 97 000 places", contre 86 510 en 2018, avec la création de 3500 places nouvelles (le reste venant de la transformation de dispositifs existants), affirme une circulaire du ministre de l'Intérieur adressée aux préfets et datée du 31 décembre.

Pour les réfugiés l'objectif est de créer 2000 places associant hébergement et accompagnement social, en plus des 5200 déjà existantes.

17 4000 injustement occupées

L'Etat a l'obligation d'héberger les demandeurs d'asile, ou à défaut de leur verser une allocation légèrement majorée, mais on estime qu'un peu plus d'un sur deux seulement accède au dispositif (les autres sont logés par des proches, par le 115, ou se retrouvent à la rue).

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"Plus de 17 400 places" du dispositif d'hébergement des demandeurs d'asile sont occupées par des personnes qui ne devraient pas y être: 8% de réfugiés et 11% de déboutés, rappelle la circulaire.

L'Etat compte donc accroître la "fluidité" en faisant sortir de ces centres les déboutés, notamment ceux de pays jugés sûrs, et les demandeurs sous procédure Dublin (donc enregistrés dans un autre pays) déclarés en fuite, pour qui "une interpellation en vue d'un placement en rétention et l'exécution du transfert doit systématiquement être recherchée".

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