Accusations de violences policières : 200 signalements à l'IGPN, 78 enquêtes judiciaires ouvertes

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Accusations de violences policières : 200 signalements à l'IGPN, 78 enquêtes judiciaires ouvertes

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Police  (illustration)
Police (illustration)
© Radio France - Rémi Brancato

L'inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie dans 78 dossiers liés aux manifestations de "gilets jaunes". Au total 200 signalements ont été transmis. Aucun policier n'a encore été suspendu.

Après les manifestations des "gilets jaunes" ces dernières semaines, plusieurs cas de violences supposées illégitimes de la part des forces de l'ordre ont été signalés. Ce vendredi matin sur France Inter, le directeur général de la police nationale Éric Morvan a apporté des précisions chiffrées sur ces signalements :

L'IGPN a reçu, sur sa plate-forme, 200 signalements. Elle est aujourd'hui saisie par l'autorité judiciaire de 78 dossiers

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Il a toutefois confirmé qu'à l'heure actuelle aucun policier, n'a encore été suspendu. Toutefois, il a tenu à rappeler que "la police nationale et les forces de sécurité sont les plus contrôlés, les plus surveillés"

Il n'y a pas un mois où je ne sois amené à signer des sanctions extrêmement fortes contre des policiers

"L'idée selon laquelle il y aurait une permissivité vis-à-vis des forces de police est totalement fausse". 

"Rétablir l'ordre public, c'est utiliser des armes intermédiaires"

Éric Morvan a toutefois tenu à défendre l'usage d'armes par les policiers : "Le maintien de l'ordre public, voire son rétablissement, ça ne se fait pas sans moyens contraignants. Ce que je veux dire par là, c'est que rétablir l'ordre public, c'est utiliser - nommons les choses - des armes intermédiaires, qui peuvent provoquer des blessures, c'est clair". S'il assure que les flash-balls ne sont plus utilisés et ont été remplacées par des "lanceurs de balles de défense" qui disposent d'une visée, il concède que "tirer dans une manifestation avec un lanceur de balles de défense, dans une foule extrêmement mouvante, peut provoquer des blessures".

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"On n'est pas en train de parler d'une bagarre d'écoliers dans une cour de récréation. Il n'est pas normal, qu'y compris dans les commentaires, on puisse mettre sur un pied d'égalité des manifestants qui sont en fait des émeutiers, quand on arrive à ce degré de violence, et de l'autre côté des agents dépositaires de la force publique, qui ont pour mission, encadrée par la loi, le rétablissement et le maintien de l'ordre public".

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