5 clips Made in US qui épatent la galerie (sans Beyoncé ni Jay-Z)

1. Little Mix & Nicki Minaj, twerke dans un manoir

Les bonnes manières ? Très peu pour elles. Dans un imposant manoir, Little Mix, un girls band britannique, brise les conventions sur un rythme entre R’n’B et reggae. Au mur, la rappeuse américaine Nicki Minaj a pris la place d’un portrait élisabéthain : en puissant décolleté, sa majesté du groove ramène sa fraise avec un sacré débit (à partir de 2,06 min). Un clip engagé où les femmes, loin de faire tapisserie, préfèrent engloutir des burgers dégoulinants et massacrer au fer à repasser du linge blanc. Libérées, délivrées, ça twerke !

2. Ariana Grande, et Dieu créa la femme…

« Dieu est une femme ! » affirme la jeune diva Ariana Grande. Marquée par l’attentat qui avait eu lieu à Manchester en 2017 après son concert, la jeune chanteuse a pris un virage plus sérieux. Soit un voyage cosmico-mystique, où elle domine le monde, brandit le marteau de la justice, et finit, à 3,41 min, par s’incruster sur la célèbre fresque de Michel-Ange au plafond de la chapelle Sixtine. Entourée d’alliées (exit les chérubins joufflus), Ariana prend la place d’Adam. Une image qui flirte avec le travail de l’artiste féministe Harmonia Rosales qui a revisité le morceau de Michel-Ange, et d’autres chefs-d’œuvre, en remplaçant les mâles blancs par des femmes noires.

3. Black Eyed Peas ft. Nas, les pharaons du hip hop

Retour aux sources pour les Black Eyed Peas. Le groupe californien ressuscite, sans Fergie certes, mais avec la voix du rappeur Nas. Leur dernier clip, extrait de l’album Masters of the Sun vol. 1 sorti en octobre 2018, nous embarque dans une virée graphique et urbaine. Sur un sample de « Back to life », son mythique des années 1990 emprunté au groupe Soul II Soul, ce road trip très hip hop des Black Eyed Peas se termine aux pieds des pyramides. C’est là que Nas surgit d’outre-tombe, sous le masque doré de Toutankhamon, le plus mythique des pharaons : « C’est une résurrection ! » assène-t-on. Vos oreilles en redemandent.

4. Janelle Monáe, la Cène futuriste

Après avoir célébré le vagin, dans le clip de PYNK au visuel très suggestif, Janelle Monáe vient de dévoiler « Crazy, classic, life », nouvel extrait de son album Dirty Computer, qu’elle décrit comme un « emotion picture » (paysage émotionnel) et dont elle a tiré un film narratif de 48 minutes. L’actrice et chanteuse afro-américaine enchaîne les succès (elle est nominée deux fois aux prochains Grammy Awards) et nous plonge dans une utopie futuriste à la Mad Max, en plus glossy. De drones en belles carrossées, comme souvent dans les clips R’n’B, tout finit par une fête. Dans ce carnaval orgiaque, Janelle Monáe s’installe au centre d’une table, nous rappelant le dernier repas du Christ (4,54 min). Sauf que cette fois, c’est la police qui débarque.

5. Swizz Beatz ft. Nas, en immersion avec TeamLab

TeamLab, ça vous dit quelque chose ? En 2018, à Paris, ce collectif japonais a enchanté La Villette avec ses immenses installations immersives. Exposé dans le monde entier, l’univers magique de TeamLab a envoûté le rappeur Swizz Beatz… En duo avec Nas (décidément de retour), le chanteur et producteur du Bronx en a fait le décor de son clip pour le morceau « Echo », extrait de l’album Poison. Les images ont été tournées au MORI Building Digital Art Museum de Tokyo où TeamLab dispose d’un espace dédié. Cette vidéo est donc une œuvre d’art !?