SONDAGE. 82% des Français ne veulent pas d'une alliance entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen
Selon un sondage Ifop pour le JDD, l'immense majorité des Français (82%) ne souhaitent pas d'un scénario à l'italienne, qui verrait le Rassemblement national de Marine Le Pen et la France insoumise s'allier.
Le scénario à l'italienne, les Français y croient peu. Et ne le souhaitent pas, d'après notre sondage Ifop. Seule une personne interrogée sur cinq juge ainsi "probable" une alliance entre La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon et le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen . Les sondés n'en veulent pas non plus : seuls 17% l'appellent de leurs vœux, et les électorats sont quasiment tous unanimes. Quasiment. Car chez ceux qui ont voté Le Pen en 2017, ils sont 41% à y être favorables. "Cela nous rappelle la stratégie de Marine Le Pen dans l'entre-deux-tours de la présidentielle, note Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l'Ifop. La présidente RN avait multiplié les appels du pied en direction des mélenchonistes. On constate que cette ambition est encore partagée par une forte minorité de ses électeurs."
Mélenchon "inquiète" près d'un sondé sur deux
Mais même si ces derniers se distinguent des autres électeurs, la majorité absolue de ceux qui ont voté pour Marine Le Pen ne veut pas entendre parler d'une coalition avec la gauche radicale (59%). Chez les Insoumis, on rejette aussi majoritairement cette hypothèse (87%), tout autant que chez ceux qui ont donné leur voix à Emmanuel Macron (93%), François Fillon (89%), ou Benoît Hamon (91%). "C'est sans doute la raison pour laquelle 43% des Français jugent que ce n'est pas probable du tout, explique Fourquet. De plus, on a un verrou puissant dans les rangs insoumis et frontistes, qui seraient les premiers concernés."
L'image de Jean-Luc Mélenchon, quant à elle, reste très dégradée par rapport à ses scores de la campagne présidentielle. Près d'un sondé sur deux (48%) déclare aujourd'hui que le meneur des Insoumis les "inquiète", contre 38% en 2017 ; 40% des interrogés le jugent "capable de rassembler une majorité de Français", contre 49% il y a dix-huit mois. On note toutefois une amélioration depuis notre dernière enquête, juste après la séquence des perquisitions menée chez le meneur des Insoumis et au siège du mouvement, fin octobre. "Si Mélenchon est aussi présent sur la mobilisation des Gilets jaunes, c'est aussi parce qu'il sait qu'il a perdu énormément de terrain depuis la présidentielle", juge Fourquet.
Sondage Ifop pour le JDD, réalisé les 11 et 12 janvier 2019 auprès d'un échantillon représentatif de 952 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas). Les interviews ont eu lieu par téléphone.
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