L'auteur de violences conjugales devant le tribunal : «J'en ai tué une, je peux en tuer une seconde»

Publié le
Cynthia Hamiche

Thierry, 48 ans, a déjà été condamné cinq fois, dont une fois à 12 ans de réclusion pour des violences ayant entraîné la mort de sa première compagne. Il comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir agressé verbalement et physiquement sa deuxième épouse et ses enfants, entre juillet et novembre 2018. À l'époque, il se trouvait encore sous le coup d'un suivi sociojudiciaire lorsque sa femme a enregistré ses accès de colère et a transmis ces documents vocaux au service d'insertion et de probation qui le suivait. Ces documents ont été transmis au procureur qui a ouvert une enquête pour ces nouvelles violences. Au cours de l'audience, le président Suc a relaté les propos de Thierry : «J'ai tué l'autre avec des coups de poing, j'en ai déjà tué une, je peux en tuer une seconde.» Le président a également raconté les coups de poing que Thierry aurait donné dans le ventre de son épouse alors qu'elle était enceinte. «J'avais un traitement quand j'étais en prison, mais le psy l'a arrêté quand je suis sorti. Je me suis énervé oui, mais c'est tout, je n'ai jamais eu l'intention de frapper ma femme ou les enfants !», a expliqué le prévenu.

Le couple se connaît depuis 30 ans. Leurs chemins se sont séparés et Nathalie a eu trois enfants, mais ils ont repris contact pendant que Thierry était incarcéré. Ils se sont mariés lors d'une permission de sortie et ont emménagé ensemble dès sa libération. Ils ont ensuite eu un enfant en commun. «Il a piqué quelques colères c'est vrai, mais il ne m'a jamais tapée. Il avait un traitement très lourd qui a été arrêté du jour au lendemain. Si j'ai envoyé ces documents c'est pour qu'ils soient transmis au psychiatre et qu'il puisse être soigné correctement ! J'ai confiance en lui», a témoigné à la barre Nathalie. L'avocate des enfants s'est montrée moins rassurée : «Il n'y a pas de difficulté sur l'amour des enfants, ils veulent qu'il rentre. Mais je ne peux que m'inquiéter quand je vois le ton qu'il emploie. Ce n'est pas possible d'instaurer ce climat de violence !» Une inquiétude également ressentie par le procureur : «La lecture des enregistrements audio est terrifiante, la violence est banalisée dans ce domicile. Madame est en incapacité de protéger ses enfants tant son ambivalence est grande.» L'avocat du prévenu a mis en avant la maladie et le désespoir de ce père. «Il a surtout besoin de soins.»

Le prévenu a été condamné à deux ans de prison avec maintien en détention. Il devra aussi payer deux amendes de 150 €.

Sur le même sujet
L'immobilier à Toulouse

1080 €

Quartier Croix Daurade - dans résidence récente située 2 rue d'Avranches, T[...]

612 €

SANS FRAIS D'AGENCE - Quartier St Simon : à louer dans résidence neuve de s[...]

60 €

Quartier St Michel - Résidence en face du Métro - à Louer place de parking [...]

Toutes les annonces immobilières de Toulouse