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Un "harceleur à la couronne" inquiète les jeunes femmes dans le métro parisien

La métro parisien à l'heure de pointe
Châtelet, Bastille ou Saint-Lazare, les lieux de prédilection du "harceleur à la couronne" sont stratégiques. iStock

Depuis des mois, un homme avec une couronne en papier et une pancarte «Kiss me, I’m the king» («embrasse-moi, je suis le roi») harcèle les femmes dans les couloirs du métro parisien. Malgré plusieurs signalements par des passagères indignées, aucune action concrète ne peut être mise en place par la RATP.

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Châtelet, Saint-Lazare, Bastille. Ce sont les stations de métro, souvent bondées, où le "harceleur à la couronne" rôde en priorité. Depuis de longs mois, un homme avec une couronne Burger King et une pancarte où est écrit "Kiss me, I'm the king" arpente le métro parisien à la recherche "d'amis" et de "gens à qui parler". C'est ce qu'il explique au site du Bonbon, qui après une petite enquête a apparemment facilement retrouvél'individu qui aurait 24 ans et serait fonctionnaire à Paris.Pourtant, les méthodes d'approche du "roi" s'apparentent plus à du harcèlement qu'à du copinage. Selon certains témoignages récoltés sur les réseaux sociaux, il tenterait même d'"embrasser" et de "toucher" des femmes de force.

"Regard vicieux et sourire bête"

Sur Twitter, plusieurs jeunes femmes évoquent "un mec chelou", à l'instar de @JulyHasNoName ou de @MinouDez qui décrit "un harceleur en série". Entre elles, les passagères s'informent, se mettent en garde. Le 30 décembre, l'une d'entre elles tweete : "Les filles, attention, quand vous sortez du métro de Montparnasse le mec avec la couronne qui embrasse les filles est encore là !!!". Sept jours plus tard, une certaine Samira dit l'avoir croisé sur "la ligne J à Argenteuil", "regard vicieux et sourire bête". Elle précise dans son tweet avoir "changé de trajet direct".

Dans la nuit du 8 au 9 janvier, il aurait encore sévi à la station Opéra, collant sur les murs des petits morceaux de papier pour "rencontrer des jeunes femmes cultivées et ayant une bonne tenue", rapporte une autre utilisatrice de la plateforme. Certaines accompagnent même leur tweet d'une photo de l'homme en question, à l'instar de @DiamantinaNoite.

La RATP prévenue

Et les faits ne datent pas d'hier : le compte Paye Ta Schnek se faisait déjà l'écho de l'histoire en août 2017. En guise de légende : "De nombreux témoignages affluent attestant d'agressions multiples par cet homme @GroupeRATP. Attendons que vous agissiez, et vite".

En vidéo, 2018, l'année où le prédateur sexuel est devenu la proie

Pourtant, plus d'un an et demi après, la situation reste inchangée. Le 3 janvier, @Bulbeuse interpelle la compagnie via Twitter : "Hey, on en a ras le bol de se faire coincer deux fois par mois par ce gros porc. Je vous préviens toujours à la seconde même où je le vois, vous savez quelles stations il vise en prio (Châtelet, Saint-Lazare et Bastille), donnez-vous les moyens de le choper". Réponse de la RATP : "L'agent vient de m'appeler, il n'a vu personne !" Avant de rappeler la démarche à suivre en cas d'agression : "Pour une meilleure réactivité n'hésitez pas à faire appel à un agent (RATP 5300 agents de stations et de gare). Activez une des 5000 bornes d'appel présentes sur les quais et dans certaines rames appel 31177".

Absence de plainte

À nouveau montrée du doigt mardi 8 janvier pour son inaction, la compagnie ferroviaire a répondu : "Ne pas voir de résultat ne signifie pas que nous sommes inactifs. La difficulté que nous rencontrons réside dans la nécessité, d'une part de le prendre sur le fait, et d'autre part qu'un dépôt de plainte soit réalisé pour action pérenne".

Des propos confirmés par la RATP (contactée par téléphone), qui reconnaît suivre le dossier depuis plusieurs mois. "Malheureusement, notre champ d'action est limité. C'est pour cela que nous insistons sur la prévention et les numéros d'urgence mis en place." Et à en croire le Parquet de Paris - interrogés par 20 Minutes - aucune plainte n'a été déposée pour le moment.

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20 commentaires
  • MARCO REEL

    le

    Il ya des pays, comme la Russie, où ce type de comportement se traduirait par une raclée mémorable de l'individu, qui ne s'y reprendrait pas à deux fois. Mais nous sommes en France, pays où la Justice, si prompte à défendre les agresseurs, mais vous aussi mesdames, qui soutenez les féministes, avez transformé "le mâle blanc" en toutou de salon. Donc prenez-vous en à vous mêmes et bonne chance !

  • CortoMad

    le

    Il ne fait pas spécialement peur le zigotto ... il n’y a pas une nana ou un mec pour lui apprendre les bonnes manières ?

  • jonas1962

    le

    Il sévirait depuis plus d’un an et pas une seule plainte de déposée !
    Légende Urbaine ?

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