Manifestation de "gilets jaunes" à Rouen, le 5 janvier 2019

Manifestation de gilets jaunes à Rouen, le 5 janvier 2019

afp.com/CHARLY TRIBALLEAU

Les propos de cette ancienne ministre sont surprenants, alors qu'à Rouen, une équipe de journalistes de LCI a été agressée samedi et que de nombreux autres journalistes ont été harcelés lors de l'acte 9 des gilets jaunes. Noëlle Lenoir, en charge des Affaires européennes dans le 2e gouvernement Raffarin a estimé samedi soir que les reporters étaient "responsables de ce qu'ils subissent mais aussi de ce qu'ils font subir aux forces de l'ordre jour après jour".

Publicité

Le message, visiblement bien assumé par l'ancienne ministre, a par ailleurs été épinglé - c'est-à-dire placé en première position de ses messages - sur son compte Twitter jusqu'à dimanche midi. Elle y fustige ces journalistes qui "ont donné à longueur d'antenne une tribune à l'édification de la violence, de la provocation au meurtre, de l'insulte et de la bêtise".

Nombreuses condamnations

Après la publication de son tweet, de nombreux journalistes ont condamné ses propos. "C'est un compte piraté ? Ce qu'on y lit est idiot et effarant", a ainsi commenté Jean-Pierre Pernaut.

Face aux nombreuses réactions, Noëlle Lenoir a tenté d'expliquer son tweet dimanche après-midi dans un message qui renvoie à une tribune dans les Echos, ou encore un autre article intitulé "Stop à l'irresponsabilité des chaînes info".

"Ceux qui pensent que je légitime la violence et ne défends pas ardemment la liberté de la presse n'ont pas compris mon souci de ramener les gilets jaunes à leur dimension réelle pour protéger les journalistes victimes de cette violence" écrit-elle. Pas sûr que cela suffise à convaincre au moment où de grandes rédactions concurrentes de LCI se montrent solidaires à leur confrère agressée à Rouen, et quand Reporters sans frontières lance un "cri d'alarme" contre les agressions de journalistes.

Publicité