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L’épouse de Carlos Ghosn dénonce ses conditions de détention et en appelle à Human Rights Watch

Dans une lettre à l’ONG, Carole Ghosn explique que la cellule du patron de Renault, détenu au Japon, est éclairée nuit et jour et qu’il n’a pas accès à son traitement médical.

Le Monde avec AFP

Publié le 14 janvier 2019 à 03h23, modifié le 14 janvier 2019 à 07h29

Temps de Lecture 2 min.

Carlos Ghosn à Paris, France, le 6 octobre 2017.

Carole Ghosn, la femme de Carlos Ghosn, a écrit une lettre à l’organisation non gouvernementale (ONG) de défense des droits humains Human Rights Watch dans laquelle elle se plaint des « rudes » conditions de détention du patron de Renault.

Dans ce courrier de neuf pages que l’Agence France-Presse a pu consulter dimanche, Mme Ghosn déplore le fait que son mari soit détenu, depuis son arrestation, le 19 novembre, dans une cellule éclairée nuit et jour, et qu’il n’ait pas accès à son traitement médical quotidien. « Pendant des heures chaque jour, les inspecteurs l’interrogent, l’intimident, le sermonnent et l’admonestent, dans l’intention de lui extirper une confession », écrit Carole Ghosn à propos de son époux.

L’homme d’affaires de 64 ans est inculpé au Japon pour abus de confiance et minoration de déclarations de revenus aux autorités boursières sur huit années. Il clame son innocence.

Lire l’analyse : Article réservé à nos abonnés « Renault doit démettre Carlos Ghosn de son poste de PDG »

« Mettre son cas en lumière »

Dans sa lettre, sa femme affirme en outre que les enquêteurs ont pressé son mari de signer des documents en japonais, une langue qu’il ne maîtrise pas, et dont seule une traduction orale lui a été faite, sans la présence de son avocat. « J’exhorte Human Rights Watch à mettre son cas en lumière (…), à pousser le gouvernement à réformer son système draconien de détention et d’interrogatoire », a demandé Mme Ghosn.

Les conditions de détention de l’ex-patron des constructeurs automobiles japonais Nissan et Mitsubishi Motors ont suscité des critiques. M. Ghosn n’a eu le droit jusqu’à présent de recevoir que ses conseils et des représentants des pays dont il détient un passeport (Brésil, France et Liban). Mais une décision de justice la semaine dernière l’a autorisé à recevoir dorénavant des visites de famille.

L’avocat principal de M. Ghosn, Motonari Otsuru, a nié la semaine dernière que son client ait été contraint de signer des documents écrits en japonais. « M. Ghosn ne nous a pas dit une seule fois qu’il avait dû signer quoi que ce soit dans une langue qu’il ne comprend pas », avait-il dit à des journalistes. Il avait aussi précisé que son client avait été transféré dans une cellule plus spacieuse, munie d’un lit à l’occidentale, et assuré que M. Ghosn ne s’était jamais plaint auprès de lui de ses conditions de détention.

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Le Monde avec AFP

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