Gilet jaune blessé à Bordeaux par la police : Olivier, pompier, est dans le coma

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 14 janvier 2019 - 13:57
Image
Le gilet jaune blessé à Bordeaux.
Crédits
©Capture d'écran YouTube
Le manifestant a été sérieusement blessé, la police a tiré au flashball et jeté une grenade.
©Capture d'écran YouTube
Des images de la manifestation de samedi à Bordeaux montrent un gilet jaune gravement blessé à la tête après une intervention de la police dans les rues de la ville. Vraisemblablement touché par un tir de flash-ball ou une grenade de la police, ce père de famille a dû être plongé dans le coma artificiel compte tenu de la gravité de son état, selon les informations recoupées par France-Soir.

Les images sont d'une grande violence et ont été en partie authentifiées par les services de "fact checking" de l'Agence France Presse: un manifestant gilet jaune a été gravement blessé samedi 12 à Bordeaux en marge de la manifestation "Acte 9" des gilets jaunes, après une intervention lors de laquelle la police a tiré au flashball et jeté un grenade assourdissante.

Les images d'abord diffusées par France 3 Nouvelle-Aquitaine montrent un homme au sol sur le ventre portant le fameux gilet jaune après que des policiers aient, semble-t-il, tiré avec un lanceur de balle de défense et envoyé une grenade assourdissante dont on entend distinctement la détonation.

Lire aussi: Gilet jaune dans le coma: les policiers ont-ils caché des preuves? (vidéo)

D'autres images, dont l'Agence France Presse a confirmé qu'elle ont été tournées par un journaliste, montre l'homme saignant abondamment du visage en train d'être secouru par des "street medics" (des soigneurs improvisés en marge des manifestations), puis pris en charge par les pompiers.

Selon les informations recoupées par France-Soir, la victime, Olivier B. vit à Bazas, une commune à 70 kilomètres de Bordeaux. Il est pompier volontaire dans la commune et père de trois enfants. Il souffre d'une hémorragie cérébrale, a subi une opération et a été placé en coma artificiel. Les médecins ne se prononcent pas encore sur d'éventuelles séquelles.

Olivier B. avec ses trois enfants ©DR

La préfecture a confirmé auprès de Libération que les forces de l'ordre étaient intervenues car des "gilets jaunes essayaient de casser les vitrines de l’Apple store". L'homme gisait d'ailleurs dans une rue adjacente de la rue Sainte-Catherine où est situé le commerce en question.

La préfecture de Gironde avait annoncé qu'en marge du cortège de Bordeaux 41 personnes avaient été interpellées et aucun blessé n'avait été recensé parmi les forces de l'ordre sans donner de chiffres pour les manifestants.

Voir aussi: 

Info FS- Gilet jaune dans le coma après un tir de flash-ball: bavure à Toulouse?

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
bayrou
François Bayrou, baladin un jour, renaissant toujours
PORTRAIT CRACHE - François Bayrou, député, maire de Pau et plusieurs fois ministres, est surtout figure d’une opposition opportuniste. Éternel candidat malheureux à la...
20 avril 2024 - 10:45
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.