Sondage BFMTV - 40% des Français veulent participer au grand débat

Après un recul à 60% la semaine dernière, l'approbation des Français envers les gilets jaunes rebondit. D'après un sondage Elabe pour BFMTV publié ce mardi, l'approbation des Français envers le mouvement, qui comprend à la fois "soutien" et "sympathie", augmente de 7 points et passe à 67%. Dans le détail, ils sont désormais 36% de Français à "soutenir" le mouvement social, un chiffre en hausse de 5 points sur une semaine. Et 31% à avoir de la "sympathie" pour ce mouvement. A l'inverse, 13% se disent "opposés" au mouvement, et 12% "hostiles" à lui. Enfin, 8% des sondés se disent indifférents.

Malgré cela, les Français restent très divisés sur la suite à donner à la mobilisation. Neuf semaines après le début de la mobilisation, 54% (+3%) d'entre eux estiment qu'elle doit se poursuivre, contre 45% d'avis défavorables.

45% des Français ne veulent pas participer au grand débat

Les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (73%) et de Marine Le Pen (69%) au 1er tour de la présidentielle de 2017 restent les plus déterminés à ce que le mouvement des gilets jaunes se poursuive. Mais le nombre d'électeurs de Benoît Hamon a progressé de 13 points en une semaine (59%). À l'inverse, 75% des électeurs d'Emmanuel Macron souhaite l'arrêt de la mobilisation des gilets jaunes.

Ces derniers jours, le déroulement du grand débat national voulu par Emmanuel Macron pour mettre fin à la crise des gilets jaunes se précise. Au lendemain de la publication de la lettre du chef de l'Etat, 45% des Français disent ne pas avoir l'intention de participer au grand débat, selon ce sondage mené par l'institut Elabe pour BFMTV.

Au contraire, 40% des Français disent vouloir y prendre part, parmi lesquels 13% déclarent être certains de vouloir y participer. Dans le détail, les personnes se définissant comme gilets jaunes sont nettement plus nombreuses à affirmer vouloir participer "certainement" au débat: ils sont 25% contre 11% chez ceux ne se considérant pas comme gilets jaunes.

Sortie de crise?

Seul un tiers des Français (34%) pense cependant que ce débat permettra une sortie de crise. Seuls les proches de la République en Marche (63%) estiment majoritairement qu'il permettra de mettre un terme à la crise des gilets jaunes, qui dure depuis le 17 novembre dernier suite aux appels aux blocages pour protester contre la hausse des prix des carburants.

Le grand débat national, qui débutera le 15 janvier, portera sur quatre grands thèmes (transition écologique, fiscalité et dépenses publiques, organisation de l’Etat et des services publics, et démocratie et citoyenneté). Ce dispositif comprend la mise en place de cahiers de doléances dans les mairies, d’échanges entre citoyens et élus locaux, des débats locaux, une plateforme numérique en ligne, et des conférences de citoyens tirés au sort dans chaque région.

Des violences redoutées

Plus de deux tiers des personnes sondées (71%) redoutent également des violences en marge des débats. Des violences particulièrement redoutées par les femmes (à 75%), les personnes de plus de 64 ans (à 78%), les électeurs de François Fillon (85%) et ceux d'Emmanuel Macron (77%).

Interrogés sur les cinq propositions qu'ils souhaiteraient mettre en oeuvre à l'issue du grand débat national, les Français sont 53% à citer la suppression des avantages des élus. 45% évoquent la diminution du nombre de députés et de sénateurs et 41% évoquent une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité.

Sondage mené sur Internet le 14 janvier 2019, sur un échantillon représentatif de 1.006 personnes âgées de 18 ans et plus, composé selon la méthode des quotas.