Conflit en Syrie: 15 enfants déplacés sont morts en raison du froid hivernal

Un enfant syrien dans le camp de déplacés d'Abou Al-Khashab, dans la province de Deir Ezzor, le 10 janvier 2019

© Delil souleiman

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Par AFP

Au moins 15 enfants, dont l'immense majorité étaient âgés de moins d'un an, ont péri en Syrie ces dernières semaines en raison du froid hivernal et du manque de soins, a annoncé mardi l'ONU.

"Avec les températures glaciales et le manque de soins", au moins huit enfants sont morts à Rokbane, un camp de déplacés dans le sud de la Syrie, tandis que sept autres ont péri alors que leurs familles fuyaient un bastion jihadiste dans l'est du pays en guerre, a indiqué l'Unicef dans un communiqué.

"Treize d'entre eux avaient moins d'un an", note le communiqué. "Des vies de bébés continuent d'être coupées net par des problèmes de santé qui peuvent être prévenus ou traités. Il n'y a pas d'excuses à cela au XXIe siècle", clame Geert Cappelaere, le directeur régional de l'Unicef pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

Plus de 360.000 morts en huit ans

Le conflit qui ravage la Syrie depuis 2011 a fait plus de 360.000 morts et provoqué une grave crise humanitaire, jetant sur la route de l'exil des millions de personnes, déplacées à l'intérieur du pays ou réfugiées à l'étranger.

Dans le camp de déplacés de Rokbane, où vivent des dizaines de milliers de personnes qui reçoivent des aides humanitaires au compte-goutte, au moins huit enfants, la plupart d'entre eux âgés de moins de quatre mois, ont péri en un mois seulement, assure l'Unicef.

Dans l'est de la Syrie, des milliers de civils ont fui un ultime réduit tenu par le groupe jihadiste Etat islamique (EI), cible d'une offensive militaire dans la province de Deir Ezzor.

"Les familles en quête de sécurité (...) attendent des jours dans le froid, sans abri ni produits de première nécessité", déplore l'Unicef.

"Sans des soins de santé accessibles et fiables, une protection et des abris, davantage d'enfants vont mourir jour après jour à Rokbane, à Deir Ezzor et ailleurs en Syrie. L'Histoire nous jugera pour ces morts qui sont absolument évitables", avertit M. Cappelaere.

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