“Et maintenant ?” s’interrogeait The Spectator dans son édition du samedi 8 décembre. La question est sur toutes les lèvres outre-Manche. Mardi prochain, l’accord arraché de haute lutte par Theresa May à Bruxelles sera soumis aux députés britanniques, à l’occasion d’un vote contraignant. Contre toute attente, le scrutin avait été reporté d’un mois, mi-décembre, histoire de laisser à la Première ministre le temps d’arracher d’ultimes garanties à l’Union européenne. Et pour cause, le texte a provoqué, et provoque toujours, de vives critiques.

Chez les ultras du Brexit, on crie à la trahison : en vertu du filet de sécurité visant à éviter une frontière physique entre l’Irlande du Nord et la république d’Irlande, le Royaume-Uni restera enchaîné à Bruxelles sans limite temporelle dans une forme d’union douanière. Du côté des pro-Brexit doux et des europhiles, on déplore… la même chose. Au DUP, parti nord-irlandais allié des conservateurs au Parlement, on craint pour l’intégrité du Royaume-Uni. Résultat au dernier décompte, et alors que Theresa May n’a rien obtenu à Bruxelles, une centaine de députés conservateurs, du même camp que la Première ministre, ont prévu de s’opposer au deal, tout comme le DUP et l’opposition travailliste. De quoi l’enterrer pour de bon, et tout reprendre de zéro. Ou pas, si la locataire du 10 Downing Street réussit miraculeusement à renverser la situation (ou à repousser une nouvelle fois l’échéance).

Une chose est sûre, ce vote aura une influence décisive sur la suite des événements. À quatre mois de la sortie du pays de l’Union européenne, le quotidien Financial Times récapitule les principaux scénarios encore sur la table.

NB : réalisée par Catherine Doutey à Courrier international, l’infographie se lit de manière verticale, de haut en bas.