INDUSTRIE Renault : l’Etat lâche Carlos Ghosn et demande la désignation d’un successeur

AFP - 16 janv. 2019 à 20:05 | mis à jour le 16 janv. 2019 à 20:32 - Temps de lecture :
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Carlos Ghosn. Photo Ludovic MARIN/AFP
Carlos Ghosn. Photo Ludovic MARIN/AFP

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a demandé ce mercredi la convocation «dans les prochains jours» d’un conseil d’administration de Renault pour désigner un successeur à son PDG Carlos Ghosn incarcéré au Japon.

«J’ai toujours indiqué, en rappelant la présomption d’innocence de Carlos Ghosn, que s’il devait être durablement empêché, nous devrions passer à une nouvelle étape. Nous y sommes», a reconnu le ministre sur LCI.

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«Dans cette nouvelle étape, nous avons besoin maintenant d’une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault», a-t-il ajouté, alors que plusieurs émissaires du gouvernement français se trouvent à Tokyo pour parler du dossier Renault-Nissan.

«J’ai demandé explicitement, comme actionnaire de référence, que le conseil d’administration de Renault soit convoqué dans les prochains jours», a-t-il aussi indiqué.

«Nous souhaitons que ce conseil d’administration désigne une nouvelle gouvernance pérenne pour Renault», a souligné M. Le Maire. Alors qu’on lui demandait si cela signifiait que M. Ghosn allait être remplacé, il a répondu: «Tout à fait».

Jean-Dominique Sénard à la succession ?

Il a également loué les qualités de Jean-Dominique Sénard, le président sortant de Michelin dont le nom circule dans la presse comme possible président non exécutif de Renault.

L’État est le premier actionnaire de Renault, avec 15,01 % du capital. Nissan en détient 15 %, mais sans droits de vote en assemblée générale. Renault contrôle pour sa part 43 % de Nissan, qu’il a sauvé de la faillite il y a près de 20 ans.

Carlos Ghosn, mis en examen notamment pour abus de confiance, a vu sa demande de libération sous caution de nouveau rejetée mardi et pourrait rester des mois en prison, ce qui rendait difficile son maintien à la tête de Renault dont il est toujours PDG.