Grand débat : la note édifiante de Bercy sur l'état des finances publiques

VIDÉO. Alors que le grand débat, particulièrement défendu par Emmanuel Macron, est à peine lancé, Bercy a décidé de rendre publique la liste des dépenses de l'État.

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Temps de lecture : 2 min


Le grand débat national a été officiellement lancé mardi 15 janvier par un discours d'Emmanuel Macron à Grand Bourgtheroulde, dans l'Eure, devant 600 maires normands. Le ministère de l'Économie a publié le lendemain sur le site dédié au grand débat une note édifiante sur la répartition des dépenses publiques. Pour plus de clarté, le document dévoile les dépenses ramenées à un budget de 1 000 euros.

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Lire aussi Déficit : bonne surprise sur le budget de l'État

La morale du document publié par Bercy : « Les finances publiques de la France sont marquées par le niveau de dépenses publiques le plus élevé des pays développés. » Ainsi, l'assurance retraite est le poste le plus coûtant pour l'État, qui débourse 268 euros. Au total, les prestations sociales (retraites, assurance maladie, famille, chômage, APL, etc.) grèvent le budget de 575 euros.

« L'administration dépense plus qu'elle ne perçoit »

C'est dix fois plus que le budget alloué aux services régaliens (60 euros). 4 petits euros vont ainsi à la justice, 25 euros à la sécurité et 31 à la défense. De même, les dépenses liées au Parlement et au gouvernement sont minimes. La France ne dépense en effet qu'un euro par an. Un fait qui plombe quelque peu l'appel des Gilets jaunes à supprimer le Sénat, réduire le nombre de députés ou baisser les salaires des ministres, comme nous l'avions évoqué en décembre dernier.

La note de Bercy rappelle également que, « chaque année, l'administration dépense plus qu'elle ne perçoit ». « En 2017, pour 100 euros perçus par les administrations publiques, elles ont dépensé 105 euros », poursuit le document, qui se désole que les niveaux de déficit et de dette française soient supérieurs à la moyenne des autres pays européens.

De son côté, le président de la Cour des comptes Didier Migaud a appelé jeudi à ne pas « relâcher les efforts » entrepris pour assainir les finances publiques, malgré la crise des Gilets jaunes, qui a conduit l'exécutif à accroître les dépenses pour 2019. « Nous sommes conscients que les choix à faire et les arbitrages à rendre sont difficiles », a-t-il reconnu lors de l'audience solennelle de rentrée de la Cour, en présence du Premier ministre Édouard Philippe. Mais « il reste possible de répondre aux attentes qui se sont exprimées sans renoncer aux engagements pris devant les Français et sans renoncer à l'effort de redressement des comptes publics », a-t-il ajouté.

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Commentaires (217)

  • Tarco14

    Les bons du Trésor n'existent plus mais il faudrait peut-être les reinventer à une époque ou les français ont été habitués à des taux d'intérêt ridicules. Même plus coûteux actuellement pour l'Etat cela aurait l'avantage de pouvoir déserrer progressivement la corde du capital international qui va finir par nous étrangler. Une chose est sûre c'est que les français ne se laisseront pas traiter comme les Portugais et les Grecs et que la révolte des GJ en comparaison deviendrait insignifiante.

  • cactus 22

    Vous allez sur le site de "la Tribune ".

    Vous avez un bandeau de recherche.

    Tapez "taux négatifs".

    Toute une série d'articles récents et anciens traitent de ce thème.

    Les emprunts à taux négatif concernent des prêts à court terme et à 2 ans.

    Un article est intitulé "la France emprunte et... Gagne de l'argent ".

    Je sais lire et n'invente rien.

    Comme toujours en ce qui me concerne.

  • LA GONICHE

    De eà KERMIT /CACTUS : votre duel à distance aurait pu etre dirigé par MAUD mais trop gentille Elle n'aurait pas voulu faire de peine en désignant le vainqueur.
    Sans en étré le directeur mais en tant que témoin obligé je proclame 2 perdants qui ne mettront jamais fin à leur querelle mais qui assurent le plaisir …. Ou la lassitude des témoins nombreux à en juger par la foultitude de commentateurs