Des gilets jaunes ont brièvement pénétré l’enceinte de la prison de Dijon pour réclamer la libération de certains d’entre eux, condamnés pour des violences.
Une cinquantaine de gilets jaunes ont pénétré samedi « dans le périmètre de la prison » à Dijon pour demander la « libération de leurs camarades » avant de repartir d’eux-mêmes, a indiqué la préfecture à l’AFP. Les manifestants, sortis du cortège principal, « ont passé le grand portail, scandé "libérez nos camarades" et sont repartis spontanément après un moment », a précisé la même source.
Quatre gilets jaunes ont été condamnés à de la prison ferme vendredi soir pour des violences commises contre des gendarmes dans leur caserne lors de la manifestation du 5 janvier. Sept militaires avaient alors été blessés, dont un grièvement au visage par un support de panneau de signalisation et un autre aux bras par un poteau métallique.
Samedi, alors que quelque 2 500 gilets jaunes défilaient dans les rues de la capitale bourguignonne, une partie du cortège est aussi entrée dans la gare en milieu d’après-midi, a constaté un journaliste de l’AFP. Plus d’une centaine de personnes sont descendues sur les voies, interrompant momentanément la circulation des trains en scandant « Macron démission », allumant pétards et fumigènes. La circulation ferroviaire a été rétablie à 17 h.
Dans le cortège, qui défilait au son de sifflets et de cornes de brume, un cercueil était recouvert de photos de personnes « blessées par les forces de l’ordre ». « Stop aux massacres », pouvait-on aussi lire sur une banderole en tête du défilé. La manifestation est arrivée en fin d’après-midi devant la rue de la préfecture, où des échauffourées ont éclaté avec les forces de l’ordre qui en barraient l’accès. Certains manifestants ont jeté des projectiles, notamment du ballast ramassé à la gare, et tiré des feux d’artifices à hauteur d’homme, selon la préfecture, précisant que les forces de l’ordre ont riposté avec des gaz lacrymogènes.
Cinq personnes ont été interpellées : trois pendant la manifestation et deux autres, en possession d’armes blanches, avant qu’elle ne commence, selon la même source. Un manifestant a été pris en charge par une ambulance pour une blessure légère au pied.