Si les migrants du Parc Maximilien choisissent le Royaume-Uni pour destination, c'est aussi parce qu'ils pensent que même s'ils y sont déboutés du droit d'asile, ils pourront y vivre, y travailler clandestinement. Le pays fonctionne sans carte d'identité, ce qui alimente sans doute cette image.
Rendre plus difficile la présence d'illégaux au Royaume-Uni
Ce que l'on sait peu, c'est que le gouvernement britannique a lancé en 2012 ce que l'on appelle de l'autre côté de la Manche: une politique "d'environnement hostile" qui cible les migrants illégaux. A l'époque, Theresa May était en charge du portefeuille de l'intérieur. Dans les archives de 2013, elle expliquait la philosophie de son projet: "On parle d’un projet très simple : on dit simplement que si tu n’as pas le droit d’être là au Royaume-Uni, donc ça ne devrait pas être possible pour vous de louer un bien. C’est une des propositions que nous faisons pour rendre plus difficile la présence d’immigrants illégaux au Royaume Uni". Selon elle, ce n'est pas juste la question de rendre le Royaume Uni plus hostile pour les illégaux, mais c’est aussi une question de justice.
►►► A lire aussi: Du Parc Maximilien au Royaume-Uni: quelle chance d'obtenir le statut de réfugié?
Combien sont-ils dans le pays? Difficile à dire: la BBC évoque cette fourchette: entre 300.000 et plus d'un million de personnes vivraient illégalement dans le pays. Cette politique cherche à inciter les médecins, les employeurs et les propriétaires à dénoncer les sans-papiers, sous peine d'amendes.