Les Colombiens unis contre la terreur, l'ELN revendique l'attentat

Les Colombiens unis contre la terreur, l'ELN revendique l'attentat
Tous droits réservés REUTERS/Luisa Gonzalez
Par Sandrine Delorme avec AFP
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L'armée de libération nationale, dernière guérilla de Colombie, revendique l'attentat meurtrier de Bogota quelques heures après la fin de la marche d'union du pays contre le terrorisme

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"Justice", "Justice", "Justice"...

Des milliers de personnes, la plupart vêtues de blanc, ont marché contre le terrorisme à Bogota. Un hommage aux victimes de l'attentat qui a fait 20 morts et 68 blessés jeudi dernier.

Il y a 16 ans que la Colombie n'avait pas connu un tel bain de sang. La cible de cette attaque à la voiture piégée était une école de police. Pendant la marche à Bogota, on a vu des officiers serraient les gens dans leurs bras...

Le président Ivan Duque et d'autres politiciens ont fait de même. 

Le chef de l'Etat a eu ces mots : 

"C'est un symbole de patriotisme, de civilité, d'union, nous sommes ici comme de simples citoyens pour rejeter le terrorisme, la violence, montrer au monde que ce pays uni est invincible, qu'aujourd'hui, nous allons honorer la mémoire de nos héros, de ces hommes qui ont été vilement tués, nous les honorons en montrant notre unité."

REUTERS/Luisa Gonzalez

Une messe pour les victimes de l'attaque s'est aussi tenue dans la principale cathédrale de Bogota, située sur la place Bolivar, point d'arrivée de cette marche contre le terrorisme.

REUTERS/Luisa Gonzalez

Et comme une réponse au chef de l'Etat qui a coupé tout dialogue avec la guérilla de l'Armée de libération nationale après cet attentat, l'ELN a revendiqué sa responsabilité dans l'attaque de l'école de police ce matin, quelques heures après la fin de cette marche contre le terrorisme.

_L'ELN est la dernière guérilla en activité depuis le processus de paix de 2016 et le démantèlement des FARC. _

_Apparue en 1964 et inspirée du révolutionnaire Che Guevara, l'ELN compte encore environ 1 800 combattants et opère dans une douzaine des 32 départements de Colombie. _

L'ELN contre Ivan Duque et vice-versa

Depuis l'attaque d'un hélicoptère et l'enlèvement de trois pilotes, depuis l'attentat meurtrier, l'ELN semble avoir repris son combat, comme en réaction à l'élection de ce président de droite qu'est Ivan Duque. 

Et le président a évidemment réagi. Samedi, il a appelé Cuba à livrer les négociateurs de l'ELN qui se trouvent à La Havane, hôte et garante de ces pourparlers de paix entamés en 2017 avec le précédent gouvernement colombien du président Juan Manuel Santos (2010-2018).

Au lendemain de l'attentat, Duque avait réactivé les mandats d'arrêt contre ces rebelles, enterrant ainsi les pourparlers de paix avec l'ELN.

Il faut rappeler que le président colombien ne s'est jamais assis à la table des négociations, qu'il a laissées en suspens depuis son arrivée au pouvoir en août dernier.

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