Carlos Ghosn va-t-il toucher le jackpot en quittant ses fonctions de PDG de Renault ? Alors que Carlos Ghosn, inculpé pour trois chefs d'accusation de malversations financières, vient de voir rejetée sa nouvelle demande de libération sous caution, son départ du poste de PDG de Renault devrait être acté mercredi 23 ou jeudi 24 janvier par le conseil d'administration du groupe. La question de l'argent qu'il pourrait toucher en partant est aujourd'hui très compliquée à fixer. Selon Les Échos, s'il est désormais certain qu'il ne bénéficiera pas d'indemnité de départ, définir ce que pourrait percevoir Carlos Ghosn au titre de l'année 2018 s'annonce très complexe.

En effet, son salaire variable en 2018, les rémunérations différées au titre des exercices passés et ses droits à la retraite sont soumis à des conditions de performance et/ou de présence dans la société qui peuvent donner lieu à interprétation selon Les Échos. Si son salaire fixe s'élève à 1 million d'euros, sa part variable dépend de critères de performance que le comité de rémunération de Renault va devoir évaluer. Si son salaire variable est plafonné à 100% du fixe, soit 1 million d'euros, il pourrait en réalité ne pas dépasser les 250.0000 euros.

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En effet, sa rémunération est constituée d'une partie cash de 25% et d'actions gratuites à hauteur de 75%. Or pour toucher ces actions, le futur ex-PDG de Renault doit être présent dans l'entreprise en 2022, ce qui s'annonce aujourd'hui très peu probable. Carlos Ghosn aurait également dû toucher des actions au titre de sa rémunération variable de l'exercice 2014 pour un montant de 1,36 million d'euros. Cependant le document de la société précise qu'il devra être présent au sein de la société, quatre ans après leur attribution, soit en février 2019. Le moment de son départ doit-il être fixé à son interpellation, ou à sa démission ou révocation ? Beaucoup de questions se posent et c'est un véritable casse-tête pour le conseil d'administration du groupe, censé se réunir mercredi 22 ou jeudi 23 janvier.

Il pourrait toucher près de 800.000 euros de retraite par an

L'ex-PDG de Nissan ne touchera pas d'indemnité de départ de la part du groupe Renault et, compte tenu du contexte de son départ, ne devrait pas percevoir d'indemnité de non-concurrence. Il devrait malgré tout toucher ses droits à la retraite. Âgé de 65 ans en mars prochain, le PDG y a droit s'il cumule cinq ans d'ancienneté. Mais peut-il être considéré comme présent dans la société jusqu'en mars prochain, bien qu'incarcéré depuis novembre au Japon ? Si oui, il devrait toucher près de 800.000 euros par an. Autant de questions qui devraient être soumises au vote des actionnaires en juin prochain. S'ils ne validaient pas sa rémunération 2018, son salaire fixe devrait tout de même être perçu par Carlos Ghosn, mais toutes les rémunérations variables ne lui seraient pas versées.