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Les policiers qui utilisent des lanceurs de balles de défense seront équipés de caméras

Ces caméras-piétons seront activées « en conditions normales » mais pas « en cas d’agression » des forces de l’ordre, a indiqué le ministre de l’intérieur Christophe Castaner.

Le Monde avec AFP

Publié le 22 janvier 2019 à 18h04, modifié le 22 janvier 2019 à 18h17

Temps de Lecture 12 min.

Manifestation contre la réforme du code du travail, à Rennes, le 28 avril 2016.

Les forces de sécurité qui utilisent des lanceurs de balles de défense (LBD), dénoncés par de nombreux « gilets jaunes », seront équipées de caméras-piétons dès samedi pour la prochaine journée d’action du mouvement, a annoncé Christophe Castaner mardi 22 janvier. Auditionné par la commission des lois sur la proposition de loi anticasseurs, le ministre de l’intérieur a ajouté que ces caméras devront être « systématiquement » activées « en conditions normales » mais pas « en cas d’agression » des forces de l’ordre.

Cette mesure avait déjà été mise en place à Bourg-en-Bresse, le chef-lieu de l’Ain, le week-end précédent, pour suivre l’« acte X » de la mobilisation des « gilets jaunes », alors que cet équipement est au cœur d’une controverse.

« Par rapport aux manifestations de début décembre 2018, on a une utilisation du LBD qui diminue et un nombre de personnes qui se déclarent blessées qui augmente », a indiqué à l’AFP le commissaire divisionnaire Yves Cellier. « Dans le cadre de cette polémique », les caméras aideront à « voir exactement qui [le policier] désigne, comment il le désigne, à quoi il fait face et le contexte du tir », a-t-il ajouté.

Blessures dues aux LBD

Si la police a enregistré une seule plainte à Bourg-en-Bresse depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » pour une blessure potentiellement due à un LBD, d’autres ont affirmé dans la presse et sur les réseaux sociaux en avoir été victimes. Selon Libération, qui s’appuie notamment sur les données venant des réseaux sociaux, « au moins quinze personnes ont perdu un œil » dans toute la France au cours de la mobilisation des « gilets jaunes ».

Le collectif Désarmons-les et le journaliste indépendant David Dufresne en dénombrent quant à eux dix-sept, dont quatorze qui seraient dus à un tir de LBD, alors que son utilisation au niveau de la tête est proscrite. Un décompte qui n’a pas échappé au Défenseur des droits, Jacques Toubon. Mi-janvier, celui-ci a prôné la suspension du LBD.

Retrouvez notre enquête : Article réservé à nos abonnés Le lourd bilan des lanceurs de balle de défense de la police

Le Monde avec AFP

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