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Dix mots belges, canadiens et suisses pour briller quand la neige se met à tomber

THOMAS WARNACK/AFP

«Cramine», «sloche», «peler»... Les formules sur le froid floconnent dans le dictionnaire francophone. Les connaissez-vous ? Le Figaro vous propose de les découvrir.

On pourrait croire que ce qui ne peut pas se dire ne peut pas se penser. Et pourtant, nos voisins francophones nous le prouvent le contraire tous les jours. La langue est un élastique qui peut s'agrandir. Surtout, en période de météo capricieuse! Il suffit de tendre l'oreille pour le constater. Il n'existe pas un seul mot pour qualifier la «neige», le «froid» ou l'hiver, en général. De plus, ces termes et expressions qui floconnent dans le lexique des Suisses, Belges ou Canadiens peuvent parfois prendre des sens étonnants... Le Figaro revient sur ces formules glaçantes.

Qu'importe le mauvais temps, qu'il brise, qu'il vente, qu'il pleuve à torrent, on continue à faire chauffer ses méninges. Eh oui, on ne s'arrête pas au simple «ça caille!» dans la francophonie. C'est ainsi par exemple que l'on peut entendre le mot «frette» au Canada en période de très grand froid. Et pourquoi pas, «j'ai la guédille au nez», c'est-à-dire «j'ai la goutte au nez». En Suisse, on dit «cramine», du latin cremare «brûler» lorsque le gel nous donne l'impression d'avoir les doigts qui brûlent. En Belgique, on préfère le terme «caillant» soit l'exact opposé du mot «douf», qui caractérise une «chaleur étouffante».

«Avez-vous déjà vu neiger?»

Lorsque le froid de voleur glace tout sur son passage, il s'ensuit souvent une floconnée de neige. En Suisse, par exemple, on parle de «neigée» lorsque la neige commence à tomber. Si elle est faible, on dira qu'il «neigeote». Inversement, au Canada, on dira qu'il y a des «bordées de neige» s'il est question de «grosses chutes de neige». Au pays à la feuille d'érable, on est toujours équipé pour décrire le froid de canard. D'ailleurs, on peut porter des «mitaines de neige», des «gants rembourrés» quand ça pèle!

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Dans la rue, lorsque les flocons sont tombés, les Canadiens voient trois types de neige. D'un côté, la «poudrerie», c'est-à-dire, «cette neige qui est tombée au sol mais que le vent peut soulever et raviver comme un feu follet d'hiver», indique le site spécialisé Jeparlequébécois. Celle-ci ne doit pas être confondue avec la «poudreuse». Elle est une neige «subtile qui accompagne le promeneur». De l'autre, il y a ce que l'on nomme la «sloche», c'est-à-dire la «neige fondue», de consistance boueuse. Elle se rapproche de notre gadoue. Les Canadiens peuvent de plus décrire les amas de neige qui ont été portés par le vent en les qualifiant de «banc de neige». En France, l'équivalent sera la «congère». Quand il faut alors «peller» la neige, c'est-à-dire la «pelleter» en suisse, on fait non pas appel à des «chasse-neiges», mais des «charrues à neige».

À noter que les Canadiens possèdent quelques expressions hivernales, qui n'ont, dans les faits, rien à voir avec la météo. On peut par exemple dire «J'ai déjà vu neiger», non pas pour dire que l'on a déjà vu de la neige, mais pour expliquer que l'on a de l'expérience. Concrètement? «Je te vois venir, tu ne me la feras pas à moi». On peut également entendre l'expression «se tirer une bûche» qui signifie «prendre une chaise, s'asseoir» ou encore la formule «se faire passer un sapin». Cette dernière n'a rien à voir avec Noël. Elle veut dire «se faire escroquer». Si on l'emploie au Canada, on pourra répondre en français que «ça sent le sapin»...

Dix mots belges, canadiens et suisses pour briller quand la neige se met à tomber

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8 commentaires
  • Janoub

    le

    Je m'attendais à un peu plus de belgicismes dans l'article, finalement, c'est le Canada qui l'emporte. Pauvres Belges, pauvres Suisses :(

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