"Le but c'est d'intégrer la politique" : Ingrid Levavasseur répond aux critiques

"Le but c'est d'intégrer la politique" : Ingrid Levavasseur répond aux critiques
Ingrid Levavasseur, sur le plateau de la chaîne LCI. (CAPTURE D'ÉCRAN LCI)

La candidate, tête d'une liste "gilets jaunes" aux européennes, fait l'objets de virulentes attaques au sein du mouvement.

Par Le Nouvel Obs
· Publié le · Mis à jour le
Temps de lecture

Ingrid Levavasseur, tête d'une future liste "gilets jaunes" pour les élections européennes, a expliqué vendredi 25 janvier qu'elle allait à Bruxelles pour "intégrer le système" et y "faire remonter la voix du citoyen".

La candidate a indiqué qu'elle ne "regrettait pas" d'avoir voté pour Emmanuel Macron à la présidentielle, mais qu'elle aurait préféré, au second tour, voter blanc. "Si j'avais pu avoir un vote blanc qui soit comptabilisé, j'aurais voté blanc. Mais j'ai voté Macron pour voter contre Le Pen", a-t-elle expliqué sur FranceInfo.

La suite après la publicité

Sur BFMTV, elle a admis que le référendum d'initiative citoyenne réclamé par les "gilets jaunes" ne se négociait pas à Bruxelles, mais qu'"on peut [y] faire beaucoup de choses". "Le but, c'est pas d'aller à Bruxelles pour aller à Bruxelles, le but c'est d'intégrer la politique". Intégrer le système ? "Intégrer le système en commençant par les premières élections", a-t-elle acquiescé.

"Faire remonter la voix du citoyen"

Elle a rejeté les critiques qui l'accusent de trahir l'aspect "apolitique" du mouvement, estimant que les "gilets jaunes", "en critiquant et en se critiquant, [font] déjà de la politique". Donc "à un moment donné, prenons les choses en main", a-t-elle défendu, précisant qu'elle ne manifesterait pas ce samedi au vu du "déferlement de haine sur les réseaux sociaux" à son encontre.

"J'y vais [à Bruxelles] pour siéger [et] faire remonter la voix du citoyen", a ajouté sur FranceInfo la tête de la liste nommée "Ralliement d'initiative citoyenne" (RIC).

Sur la même radio, elle a défendu une liste "protéiforme" qui ne "veut pas aller dans les extrêmes". "On n'a vraiment pas envie de partir dans tout et n'importe quoi. [...] Pas d'extrême droite, pas d'extrême gauche", a-t-elle dit.

La suite après la publicité

Interrogée sur le financement de la campagne, elle a nié tout soutien financier de Bernard Tapie, évoqué par des détracteurs, faisant état seulement d'"un soutien moral". "Il ne nous finance pas, il ne nous donne pas un centime", a-t-elle assuré.

L'homme d'affaires avait prêté début janvier les locaux du journal La Provence à des "gilets jaunes", dont Ingrid Levavasseur.

Même s'il dit avoir "beaucoup de sympathie" pour ces "gilets jaunes" et être prêt à leur fournir "des locaux" ou des conseils, il a nié aussi tout soutien financier. "S'ils ont des besoins financiers ils les trouveront par eux-mêmes", a-t-il déclaré au site du Parisien vendredi, "ils ne travaillent pas pour moi et ils n'ont pas besoin de sponsors".

Ingrid Levavasseur a indiqué sur BFMTV lancer "un appel aux dons et aussi à la candidature" pour constituer la liste de 79 noms pour les européennes du 26 mai. Dix noms ont été donnés lors de l'annonce de la création de la liste mercredi.

La suite après la publicité

"On va ensemble étudier toutes les candidatures", a-t-elle précisé, en expliquant que "d'autres listes en préparation de gilets jaunes" l'avait contactée pour faire dans "l'idéal une seule liste".

Concernant le programme, il sera bâti à partir de la synthèse des "revendications" et "solutions" déposées par les Français sur une plateforme internet.

Interrogée sur LCI sur les figures politiques dont elle se sent la plus proche, elle a répondu "les écologistes": "Il ne faut pas penser que le 'gilet jaune' n'est pas sensible à l'écologie, à la planète, à la transition écologiste".

Le Nouvel Obs
Sur le même sujet
Les plus lus
A lire ensuite
En kiosque