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6 astuces pour protéger vos données perso sur internet

A l’occasion de la journée européenne de la protection des données (oui, ça existe), focus sur quelques extensions utiles pour mettre vos données personnelles à l’abri des regards.

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Depuis l'entrée en vigueur du RGPD, la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a recueilli entre 1.200 et 1.300 plaintes de la part d'internautes concernant une violation de leurs données personnelles. (Shutterstock)
Publié le 28 janv. 2019 à 07:00

Le couperet est tombé la semaine dernière pour Google : 50 millions d’euros d’amende. La Cnil (Commission nationale de l'informatique et des libertés) vient de condamner le géant du numérique pour ne pas avoir suffisamment prévenu ses utilisateurs Android de la récupération de leurs données.

La première sanction de ce type depuis la mise en place, il y a moins d’un an, du RGPD. Ce règlement européen oblige désormais les sites à demander le consentement clair et explicite préalable pour la collecte des données de leurs visiteurs. Sauf qu’il y a “l'avant et l’après RGPD : ce règlement sert à ce que les entreprises ne fassent pas n’importe quoi avec vos données. Mais certains sites ne le respectent pas et pour ceux qui font n’importe quoi, il faut se protéger”, relève Julie Gommes, experte en cybersécurité. “Avoir des extensions va vous aider à éviter la revente de vos données à des tiers”, poursuit-elle.

L’idée n’est pas de vous rendre anonyme, c’est presqu’impossible. Mais de limiter les informations que vous communiquez aux entreprises et aux Gafa et éviter, ainsi, qu’elles fassent un profilage trop précis de vous.

1. Privacy Badger

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L’extension va détecter toutes les requêtes de pistage envoyées par les sites sur votre navigateur. Elle repère sur chaque site les domaines qui collectent vos données et suivent votre navigation. Et bloque leur pistage. En prime, l’application permet de voir quels sites tentent de vous suivre. Elle a été créée par l’EFF (Electronic Frontier Foundation), une ONG qui travaille sur la protection des données et des utilisateurs dans le monde. “C’est un peu le Reporter sans Frontières de la protection des internautes”, commente Julie Gommes.

Gratuite, disponible sur Chrome, Firefox et Opera.

2. ZenMate

Elle permet de cacher votre adresse IP et de contourner tout ce qui est fichage géographique. Pour faire simple : votre trafic va être chiffré/crypté, notamment la localisation, ce qui va empêcher les sites de savoir si vous êtes en France, en Angleterre ou aux Îles Caïmans.

Gratuite, disponible sur Chrome, Firefox et Opera.

3. Dataselfie

Dès qu’elle est installée, cette extension va analyser votre comportement sur Facebook (publications, likes, clics, temps passé sur un post en scrollant, etc.) et va dresser vos habitudes. Après une période de récolte, elle détermine ce que Facebook sait de vous : vos centres d’intérêts, vos interactions avec les marques, votre orientation politique… Elle ne corrige rien en somme, mais permet de porter un regard sur ce que le réseau sait de nous.

Gratuite, disponible sur Chrome.

4. Ublock plutôt qu’Adblock

Comme sa cousine AdBlock, cette extension est un bloqueur de publicités. A la différence non négligeable qu’Ublock ne se fait pas rémunérer par les géants du web, à l’instar d’Adblock, qui laisse passer des “pub acceptables” en échange d’une rémunération…

Gratuite, disponible sur Chrome, Firefox, Opera et Edge.

5. Et sur mobile ?

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Les extensions ne sont pas transférables sur smartphone. Mais vous pouvez télécharger un nouveau navigateur, différent de Chrome, Safari ou Firefox. Les appli Orbot et Orfox chiffrent le trafic et vous permettent de mieux protéger votre vie privée. C’est la version mobile de Tor, un réseau qui permet d’anonymiser les connexions. Vous devez télécharger les deux applications et quand vous ouvrez Orfox, il faut avoir démarré Orbot. Seul inconvénient, “ça mange un petit peu de batterie”, relève Julie Gommes.

Gratuite, disponible sur Android.

6. Bonus : attention à ne pas tout accepter

Si le RGPD a rendu obligatoire le consentement, les sites redoublent d’énergie pour vous forcer à accepter le plus vite possible leurs conditions d’utilisation, incluant souvent, noir sur blanc, la récolte et la revente de vos données. Pensez donc, dans la mesure du possible, à cliquer sur l’autre bouton “conditions d’utilisation” ou “personnalisation” (en général) pour décocher les paramètres.

Dans certains cas, des sites conditionnent leur accès à l’acceptation des conditions d’utilisation. “C’est complètement contraire au RGPD”, précise Julie Gommes. L’experte conseille donc en dernier recours de signaler le site à la Cnil. La commission a d’ailleurs recueilli entre 1.200 et 1.300 plaintes depuis le 25 mai 2018, date d’entrée du RGPD.

Camille Wong

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